De nouvelles alliances tissée au salon MAKS

Le groupe russe Rostechnologies et la société française Sagem appartenant au groupe Safran ont signé le 17 août, à l’occasion du salon MAKS-2011 à Joukovski (région de Moscou), un accord prévoyant la création d’une coentreprise destinée à produire des systèmes de navigation inertielle pour l’aéronautique militaire en Russie.

L’accord a été signé par le PDG de Safran, Jean-Paul Herteman, et le patron de Rostechnologies, Sergueï Tchemezov.

La coentreprise, baptisée RS Alliance, aura pour objectif de fabriquer une centrale de navigation inertielle de cinquième génération pour l’aéronautique de défense, précise Safran dans un communiqué.

Elle doit équiper des avions de combat et des hélicoptères russes de dernière génération.

Le premier ministre russe Vladimir Poutine, qui s’est rendu au salon MAKS-2011, n’a pas manqué de s’arrêter devant le stand Safran. Accompagné par Jean-Paul Herteman, il s’est vu présenter l’équipement militaire français Félin (Fantassin à équipement et liaison intégrées), qui combine notamment un fusil d’assaut et des capteurs intégrés.

La Russie, exportateur majeur d’armements, se tourne de plus en plus vers l’étranger pour s’équiper dans le domaine de la défense. En juin dernier, Moscou et Paris avaient signé la vente de deux navires de guerre français de classe Mistral pour plus d’un milliard d’euros.

Lors de son discours d’inauguration du salon, M. Poutine déclarait ainsi que la Russie était « ouverte à une coopération étroite » avec les partenaires étrangers « pour la formation d’alliances et de projets communs avec les principaux producteurs mondiaux ».

Autre nouvelle du salon MAKS, le russe ISS Reshetnev et le groupe français Thales Alenia Space ont signé le 16 mars un pré-accord sur la conception et la fabrication d’appareils de charge utile (antennes, batteries solaires, émetteurs-récepteurs) censés équiper les nouveaux satellites russes.

Enfin, la compagnie aérienne Transaero, deuxième plus grand transporteur aérien russe, a profité du salon pour passer commande de 8 avions Airbus A320 Neo pour un montant de 729 millions de dollars US. Elle est ainsi devenue la première compagnie d’Europe de l’Est à acquérir des avions de cette famille.

Total achète 20,5% de la société de Yamal SPG

La commission gouvernementale pour le contrôle des investissements étrangers a donné son feu vert, le 20 juillet, à l’acquisition par Total de 20,5% du capital de Yamal SPG, la société qui exploitera le gisement de condensat de gaz de Ioujno-Tambeïskoïé dans la péninsule de Yamal (Sibérie occidentale).

Cette société est gérée par Novatek, le premier producteur indépendant de gaz en Russie. Selonson PDG Leonid Mikhelson, Total sera le principal partenaire de la société russe dans le projet, même si plusieurs autres compagnies doivent le rejoindre d’ici à la fin de l’année.

Novatek a évalué le projet Yamal SPG à 15-20 milliards de dollars US. De son côté, le premier ministre Vladimir Poutine a estimé le total des investissements du projet à 900-1000 milliards de roubles, annonçant que l’État avait l’intention de financer certains travaux d’infrastructure portuaire.

Grâce au nouveau projet, selon le chef du gouvernement, la péninsule sibérienne se dotera d’une usine moderne spécialisée dans la liquéfaction de gaz, d’un réseau d’infrastructures et d’un nouveau port arctique qui sera opérationnel à partir de 2018.

Vinci lorgne le sous-sol moscovite

Le groupe français Vinci a soumis à la mairie de Moscou plusieurs projets de participation à l’appel d’offres pour la construction de parkings et le prolongement de lignes de métro, rapporte le quotidien économique Vedomosti.

Mondialement célèbre pour ses parkings souterrains, Vinci Parks voudrait se faire mieux connaître des Moscovites, alors que cette société ne gère pour l’instant que le parking de l’aéroport international de Cheremetievo.

« La Russie fait partie de nos objectifs clairement affichés. Nous avons le souhait de nous développer dans ce pays où les besoins en infrastructures de stationnement sont très importants », a précisé un porte-parole de Vinci.

D’ici à cinq ans, la mairie de Moscou prévoit de créer près de 2 millions de places de stationnement, et a déjà lancé des appels d’offres pour la construction de sept parkings pour un nombre total de 1520 places.

Quant au prolongement de ses douze lignes de métro, les autorités de Moscou avancent des projets non moins pharaoniques : le plan de construction prévoit d’inaugurer 14 stations d’ici à deux ans et ouvrir 75 kilomètres de nouvelles lignes.

Pour ce faire, elle prévoit 343 milliards de roubles (8,5 milliards d’euros) dans son budget 2012-2014.

La SNCF intéressée par des projets de TGV russes

A l’instar de son compatriote Alstom Transport, la Société nationale des chemins de fer (SNCF) souhaite participer au développement de la grande vitesse en Russie.

Le PDG de la SNCF, Guillaume Pépy, a notamment déclaré au quotidien économique russe Vedomosti que son entreprise participerait à l’appel d’offres pour la construction d’une ligne à grande vitesse de 660 km entre Moscou et Saint-Pétersbourg.

Le vainqueur du projet, dont la valeur est estimée entre 10 et 15 milliards d’euros, doit être choisi au plus tard au début de 2013, pour une mise en exploitation en 2017.

Les constructeurs Alstom, Hyundai et Siemens se sont déjà déclarés intéressés par cette offre.

Pour bénéficier d’une visibilité maximale, la SNCF organisera cet automne à Moscou une exposition célébrant les 30 ans du TGV.

Guillaume Pépy a par ailleurs souligné qu’une équipe de la SNCF étudiait la réalisation de trains à grande vitesse sur six lignes dans le pays, dont une reliant Moscou à Kiev, la capitale de l’Ukraine.

La SNCF réalise déjà 25% de son chiffre d’affaires à l’étranger, principalement en Europe, mais aussi en Chine, aux États-Unis et en Australie.