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Alexandre Sokourov

Cinéaste russe habitué de la croisette, Alexandre Sokourov est un plasticien du 7e art, un artiste intéressé avant tout par la maîtrise et la perfection de la forme cinématographique.

Né en 1951 à Podorvikha dans la région d’Irkoutsk, Alexandre Sokourov signe son premier film de fiction La Voix solitaire de l’homme en 1978 après avoir réalisé de nombreux documentaires. Son œuvre est longtemps réservée à un public de cinéphiles exigeants jusqu’à la sortie remarquée du sublime
Mère et fils en 1996. En 1995, l’Académie cinématographique européenne
l’inscrit sur la liste des cent meilleurs metteurs en scène du monde. Il est
aussi lauréat de nombreux autres Prix…

Il est aussi célèbre pour avoir tourné L’Arche russe au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg en un seul plan-séquence de 96 minutes. Ses films sont très appréciés des cinéphiles pour leurs recherches plastiques et leur souffle créatif (lumières ambrées et bistre, incrustations numériques, flous, déformations, etc.).

Il reçoit le prix Robert-Bresson en 2007 en reconnaissance de la compatibilité de son œuvre avec l’Évangile. Avec Faust, adaptation lointaine et iconoclaste de l’ouvrage homonyme de Goethe et du Docteur Faustus de Thomas Mann, il remporte le Lion d’or à la Mostra de Venise 2011.

En juillet 2016, il annonce être candidat aux législatives de septembre à Saint-Pétersbourg sur la liste du parti d’opposition Iabloko.

PERE, FILS (OTETS I SYN)
Film français, allemand, néerlandais, italien, russe (2003). Drame. Durée : 1h 24mn.
Date de sortie : 21 Janvier 2004
Avec Andrey Shchetinin, Aleksey Neymyshev, Alexander Rasbash, Fedor Lavrovasukhina…
Réalisé par Alexandre Sokourov

RUSSIAN ARK – (RUSKYI KOVCHEG)
de Sokourov -Russie / Russia 2001

TAURUS
de Sokourov -Russie / Russia 1999

MOLOCH
de Sokourov -Russie / Russia 1999

MERE ET FILS (Mat’I Syn)
de Sokourov – Russie, 1997, coul., 1h10
C’est l’inspiration la plus expérimentale du cinéaste (…) qui atteint sa plénitude dans ce film, où une mère et son fils vivent leurs derniers jours ensemble, au coeur d’un monde métamorphosé par l’intimité de leur échange, par la force que leur tendresse oppose, en vain, au temps qui passe, à la vieillesse, à la maladie, à la mort.
Frédéric Strauss.

LE JOUR DE L’ÉCLIPSE – (DNI ZATMENIA)
de Sokourov – Russie, 1988, coul., 2h15.
L’œuvre la plus connue d’Alexandre Sokourov est étrange et pénétrante (…). Le cinéaste y déploie toute sa magie pour créer ce banal insolite, cette étrangeté familière, proche d’un surréalisme dépouillé de sa dimension baroque sous la menace d’une fin du monde. Images d’un bout du monde caniculaire, en sépia saturé, désert, vue aérienne d’une ville déjà vestige, mongoliens, figures prémonitoires d’une mutation catastrophique, enfant-ange tombé du ciel non par la disgrâce, mais de carence, et au beau milieu, un jeune médecin en stand-by, entre ici et nulle part…
François Niney

LA MAISON DES CŒURS BRISES (LA) – (SKORBNOYE BESCHUVTVIE)
de Sokourov – URSS, 1983-1987, coul., 1h50.
Très lointainement inspiré par Bernard Shaw, Sokourov situe son film dans une optique non figurative où le récit se disloque, où des actualités d’époque (la guerre notamment) viennent ponctuer, déplacer la scène bourgeoise du drame des individus. Le film est en cinémascope et les actualités s’en trouvent aplaties, déformés : rapport d’étrangeté qui interdit la complaisance spectatorielle à la « réalité », à l' »horreur ».
François Albéra

LA VOIX SOLITAIRE DE L’HOMME (Odinokij golos celoveka)
de Sokourov – URSS – 1978-1987, coul., 1h31.
Ce film est un essai de jeunesse. Il est pourtant parfaitement inutile – car évident – de recenser ce qui, plus tard, atteindra à une expression mature. L’homme sait déjà exactement ce qu’il veut : filmer la mort – ou plutôt : son approche -, construire chaque scène comme un dispositif préparatoire, confronter le corps de ses acteurs à leur disparition, faire un cinéma de l’acte final.
Olivier Joyard

Alexandre Sokourov

par | 22 Sep 2016 | 0 commentaires

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