Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (souverainiste), a déploré qu’aucun officiel français n’ait assisté aux obsèques d’Alexandre Soljenitsyne, sauf lui.
Beaucoup de Russes étaient très étonnés que le gouvernement français ne soit pas représenté. Les hommes politiques français étaient aux Jeux olympiques? No comment…
Le grand écrivain était venu en 1993 dans ce département français inaugurer un mémorial aux victimes des « colonnes infernales » durant la guerre de Vendée de 1793 à 1796.
A ces obsèques, « nous étions deux élus français, moi-même et le député Dominique Souchet » (même département et même parti), a dit M. de Villiers, en relevant que côté ambassade, il y avait seulement un chargé d’affaires.
Philippe de Villiers est venu à Moscou « rendre un dernier salut à l’ami personnel et au combattant qui restera dans l’histoire comme le plus grand dissident du XXème siècle », celui « qui nous a débarrassés intellectuellement du communiste ».
« La Vendée avait accueilli Alexandre Soljenitsyne pendant six jours en septembre 1993. Il avait tenu a faire le voyage spécial pour inaugurer le mémorial » construit aux Lucs-sur-Boulogne, a expliqué M. de Villiers.
« Il y avait affirmé son opposition au principe révolutionnaire de la table rase », a raconté l’ex-candidat à la présidentielle, et « avait dit qu’en Vendée, la Roue rouge, la matrice du totalitarisme avait été identifiée pour la première fois ». L’écrivain avait « comparé Robespierre à Lénine » et « la Vendée française aux Vendées russes ».
M. de Villiers a encore souligné qu’un collège de son département à Azenay, avait été baptisé du nom du grand témoin russe mort dimanche.
Ignat Soljenitsyne, son fils musicien, se rendra en Vendée en mars pour un concert à l’Historial des Lucs-sur-Boulogne.
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