Près de 800 vaches charolaises doivent partir cette semaine du port de Sète (Hérault) à destination de la Russie et seront suivies du même nombre de têtes début décembre pour un acheteur unique.
C’est sa filiale commerciale, Charolais Expansion, qui a géré la commande. Cette structure répond régulièrement à des demandes des pays d’Europe de l’Est, de 250 têtes au maximum.
« Le marché russe nous a été fermé durant six ans après la crise de la vache folle. Le potentiel est énorme, les Russes sont demandeurs de qualité », a expliqué Michel Baudot, président du Herd Book (arbre généalogique) Charolais, une association chargée du développement de la race charolaise.
Les 786 génisses proviennent ici de 25 départements, et pour la majorité du berceau du charolais, en Bourgogne. Elles ont passé 21 jours en quarantaine sur quatre sites, dans l’Allier, la Nièvre et en Côte d’Or.
Elles ont été acheminées par camion jusqu’à Sète et la moitié étaient chargées jeudi soir à bord du bateau bétaillère devant les transporter en dix jours au port de Novorossisk, au bord de la Mer Noire.
Les charolaises seront rassemblées sur une seule exploitation, de plus de 40.000 ha près de Krasnodar. Elle appartient à Alexandre Kutkov, qui dirige une entreprise agroalimentaire maîtrisant toute la chaîne, de l’élevage aux points de vente.
La charolaise est une race rustique, elle s’acclimatera sans problème au sud de la Russie. Le montant total de la transaction a atteint plusieurs millions d’euros, puisque Charolais Expansion se charge des démarches douanières, de la logistique de l’expédition et d’un suivi régulier de l’élevage.
Le deuxième bateau, chargé de 750 à 790 génisses et 25 taureaux, doit partir entre le 30 novembre et le 2 décembre.
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