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Il y a 20 ans, le putsch change le destin de l’URSS

Le 19 août 1991, un jour avant que Gorbatchev et un groupe de dirigeants des Républiques signent le nouveau traité d’union, un groupe se faisant appeler le Comité d’État pour l’état d’urgence essaya de prendre le pouvoir à Moscou. Il annonça que Gorbatchev était malade et qu’il avait été soulagé de son poste de président. Gorbatchev était alors en vacances en Crimée lorsque la prise de pouvoir fut déclenchée et y resta durant tout son déroulement. Le vice-président de l’Union soviétique, Guennadi Ianaïev, fut nommé président par interim.

Le comité de 8 membres incluait le responsable du KGB Vladimir Krioutchkov, le ministre des Affaires intérieures (MVD) Boris Pougo, le ministre de la Défense Dmitri Iazov, tous ayant accédé à leur fonction sous Gorbatchev.

Profitant de l’absence du président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, Boris Eltsine, alors président de Russie, parvient à faire échouer le putsch en trois jours.

À son retour au pouvoir, Gorbatchev promit de purger les conservateurs du PCUS. Il démissionna de son poste de secrétaire général mais resta président de l’Union soviétique. L’échec du coup d’État amena une série d’effondrements des institutions de l’union. Boris Eltsine prit le contrôle de la société centrale de télévision et des ministères et agences économiques clés.

En septembre 1991, l’indépendance de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie fut reconnue par l’Union soviétique et reconnue à nouveau par les États-Unis et l’ensemble des nations occidentales qui avaient toujours considéré leur annexion en 1940 par l’Union soviétique comme illégale. Durant plusieurs mois après son retour à Moscou, Gorbatchev et ses aides firent de vaines tentatives pour restaurer la stabilité et la légitimité des institutions centrales. En novembre, sept républiques signèrent un nouveau traité qui consacrait la création d’une confédération appelée Union des républiques souveraines. Mais l’Ukraine n’était pas représentée dans ce groupe et Boris Eltsine se retira rapidement pour obtenir des avantages supplémentaires en faveur de la Russie. Du point de vue de Eltsine, la participation de la Russie à une autre union serait vide de sens du fait que l’État russe devrait inévitablement assumer la responsabilité des problèmes économiques toujours plus sévères des autres républiques.

En décembre 1991, toutes les républiques avaient déclaré leur indépendance et des négociations sur la rédaction d’un nouveau traité débutèrent. Le 8 décembre, Eltsine et les dirigeants de la Biélorussie (qui avait adopté ce nom en août 1991) et l’Ukraine, Stanislaw Chouchkievitch et Leonid Kravtchouk, se rencontrèrent à Minsk, capitale de la Biélorussie, où ils créèrent la Communauté des États indépendants (CEI) et annulèrent le traité d’union de 1922 qui avait établi l’Union soviétique. Une autre cérémonie de signature eut lieu à Alma-Ata le 21 décembre pour étendre la CEI aux cinq républiques d’Asie centrale, à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan. La Géorgie ne rejoignit pas la CEI avant 1993. Les trois républiques baltes ne le firent jamais. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev annonça sa démission du poste de président soviétique et l’Union soviétique cessa d’exister. Exactement six ans après que Gorbatchev eut nommé Boris Eltsine pour diriger le comité du Parti pour la ville de Moscou, ce dernier était désormais le président du plus grand État issu de l’Union soviétique.

Il y a 20 ans, le putsch change le destin de l’URSS

par | 19 Août 2011 | 0 commentaires

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