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Inauguration du nouveau gazoduc « Nord Stream » à Lubmin en Allemagne

Le Premier ministre François Fillon a participé, mardi 8 novembre, à l’inauguration du gazoduc « Nord Stream », à Lubmin (Allemagne) aux côtés d’Angela Merkel, Chancelière de la République fédérale d’Allemagne, de Dmitri Medvedev, Président de la Fédération de Russie, de Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas et de Günther Oettinger, Commissaire européen pour l’Energie.

Intervention du Premier ministre, François Fillon

Lubmin (Allemagne), mardi 8 novembre 2011

Madame la Chancelière, Chère Angela,
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Commissaire,

En cette période où le projet européen et les voies d’une croissance durable sont au centre de toutes nos préoccupations, inaugurer un projet collectif de l’ampleur de celui que nous inaugurons ce matin, c’est la preuve que le continent européen sait toujours se tourner vers l’avenir.

Ingénieurs, ouvriers, entrepreneurs : c’est l’Europe, et c’est même la grande Europe, qui aujourd’hui unit toutes ses compétences.

Notre présence marque l’engagement des Etats qui ont participé à ce projet avec notre partenaire Russe, l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, mais aussi l’Italie, dont les entreprises ont contribué à la réalisation du gazoduc. Je n’oublie pas la Belgique, le Danemark et le Royaume-Uni qui bénéficieront aussi du gaz acheminé par Nord Stream.

Les pays européens partagent un même objectif : assurer une production d’énergie qui soit sûre, durable, respectueuse de l’environnement et la moins coûteuse possible. Parce que la sécurité énergétique est un des fondements de nos économies, l’Europe doit diversifier ses sources et ses voies d’approvisionnement. La création de ce nouveau gazoduc répond à cet impératif. Avec l’achèvement de la première phase des travaux, c’est une étape pionnière de notre diversification dans les infrastructures gazières qui vient d’aboutir.

La Russie joue un rôle stratégique pour l’approvisionnement énergétique de l’Union européenne, puisqu’elle est son premier fournisseur en pétrole, en gaz, en uranium, en charbon. Et inversement l’Union européenne est le débouché énergétique majeur de la Russie pour le pétrole, le gaz et le charbon.

Chacun sort donc gagnant de ce partenariat économique, les Européens accèdent à de nouvelles sources d’énergie et la Russie accède à des marchés stables.

Mais la naissance de ce gazoduc s’inscrit aussi dans le cadre du partenariat politique qui unit la Russie à l’Union européenne. Ce gazoduc au fond c’est une nouvelle artère qui nous relie de manière presque organique.

Nous espérons que ce succès engendrera d’autres partenariats, à commencer par le lancement du projet Chtokman, une des sources en amont du gazoduc Nord Stream, auquel participent Total et Technip.

Ensemble, nous devons inscrire la sécurité et la diversification de nos voies d’approvisionnement dans une démarche coordonnée, dans une démarche transparente, qui s’appuie sur des engagements réaffirmés dans le cadre du nouvel accord entre l’Union européenne et la Russie.

C’est le sens de l’ouverture récente à Moscou du centre franco-russe pour l’efficacité énergétique mais aussi des projets que nous mettons en place à la Cité de l’innovation de Skolkovo, dont je sais qu’elle est particulièrement chère au Président Medvedev.

Je voudrais dire toute mon admiration aux ingénieurs, aux concepteurs, aux entreprises qui ont réalisé des défis technologiques de très haut niveau, je veux saluer la participation des entreprises françaises, dont GDF-Suez, Technip et Eupec, qui ont à nouveau montré qu’elles méritaient leur réputation mondiale.

La France, comme tous ses partenaires de l’Union européenne, cherche à multiplier les partenariats internationaux de ce type. Comme Nord Stream l’a fait pour le nord de l’Europe, et Medgaz pour le sud, nous travaillons à d’autres partenariats en direction de la Caspienne et du Moyen-Orient, avec Nabucco, South Stream, ou le Transcaucasien, mais aussi en direction de l’Afrique avec Galsi.

Pour contenir ses émissions en CO2 dans la production d’électricité, la France a fait le choix de combiner le nucléaire et les énergies renouvelables.

A l’avenir, nous pensons que le gaz a un rôle important à jouer en complément.

La France reste donc très attachée à des contrats de long terme, à des prix qui reflètent le nouvel équilibre de l’offre et de la demande, afin que les producteurs et les consommateurs disposent d’une ressource compétitive et d’une visibilité suffisante.

Dans un contexte où il est à la mode de marquer son manque de confiance dans l’Europe, le projet Nord Stream vient nous rappeler que nous avons encore bien des choses à faire ensemble pour soutenir notre croissance.

Au fond, ces 1 200 kilomètres de tracé sous-marins nous invitent à croire en la force économique et dans la force technologique de notre continent européen.

Inauguration du nouveau gazoduc « Nord Stream » à Lubmin en Allemagne

par | 12 Nov 2011 | 0 commentaires

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