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L’élite russe flâne sur les planches de Deauville… à 10 km de Moscou

Pour l’élite russe, flâner sur les célèbres planches de Deauville est possible à seulement 10 km de Moscou : un village pour fortunés reproduit la fameuse station balnéaire française, une tendance à l’imitation des villes européennes en plein essor en Russie.

Somptueuses demeures au bord d’un lac censé être l’équivalent de la Manche, allées éclairées avec des lampadaires typiques français : le village russe de Deauville s’applique à être la reproduction jusque dans les moindres détails de cette petite ville de Normandie (nord-ouest de la France).

« C’est exactement le même style que le Deauville français : le style moderne normand. C’est la même complexité dans les toitures. Et nous utilisons les mêmes éléments d’ornement des façades, le même bois, les mêmes pierres, la même peinture qu’en France », explique Elena Tchernotskaïa, 30 ans, agent immobilier chargé du village.
Pour réaliser ce projet, son fondateur Vitali Borissov a d’ailleurs fait appel aussi bien à des architectes russes que français.

deauville_russe2.jpg« Les architectes français ont apporté les idées et les nôtres (russes) se sont occupés des questions liées au climat car le climat français est bien différent du russe », explique Larissa Nikitina, directrice des ventes.
Le Deauville russe est loin d’être accessible à tous. Il s’agit d’un « village d’élite », enclavé dans la banlieue de Moscou. Placé sous haute surveillance avec notamment des vidéos-caméras dans les allées, il n’est possible d’y entrer qu’avec un laisser-passer.

Une maison y coûte en moyenne six à huit millions de dollars.
« Nos villages sont destinés à des personnes qui ont du goût (…) et à des gens qui peuvent se le permettre », observe Mme Nikitina.
« Deauville, en France, a été créé à l’époque comme une ville destinée aux gens fatigués de Paris et du rythme de cette mégalopole. Ici aussi, on construit une ville en dehors de la ville, qui a son propre rythme et où on peut se reposer, en écoutant le bruit des vagues et le cri des mouettes », ajoute-t-elle.

Pour satisfaire cette clientèle aisée, M. Borissov n’a pas lésiné sur les moyens : piscine extérieure, restaurants, cafés, complexe sportif figurent sur le site de 69 hectares dont la construction doit être achevée d’ici à 2012.

C’est après un voyage à Deauville, en France, que M. Borissov a eu l’idée de recréer la ville dans la banlieue de Moscou.

« Il est allé en France, il a vu Deauville et ça lui a énormément plu », explique Mme Nikitina, qui décrit ce projet comme unique en raison de ses prestations haut de gamme et de son inspiration française.
Pourtant, le village de Deauville ne fait pas véritablement figure d’exception dans la banlieue de Moscou, où l’on trouve également aujourd’hui les villages « Benelux » ou « Baden-Baden », destinés eux aussi à une clientèle très aisée.

« Il y a effectivement une tendance. (…) C’est à la mode en ce moment, mais nous n’avons pas suivi la mode. Nous avons vu le Deauville français, nous avons été charmés et nous avons souhaité reconstruire la même chose », explique Mme Nikitina.

Dès la fin de l’URSS, des villages destinés à regrouper l’élite russe dans des conditions de vie très luxueuses ont vu le jour. Le plus connu d’entre eux est celui de Roubliovka, à l’ouest de Moscou, lieu de résidence de nombreux hauts-fonctionnaires et personnalités politiques ou artistiques.

Selon Mme Nikitina, 85% des maisons du Deauville russe ont déjà été vendues. C’est pourquoi, M. Borissov s’est déjà lancé dans la construction d’un autre village d’élite dénommé… Trouville, qui est le nom de la station balnéaire située en France juste à côté de Deauville.

L’élite russe flâne sur les planches de Deauville… à 10 km de Moscou

par | 30 Mai 2011 | 0 commentaires

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