Les relations entre la France et la Russie resteront les mêmes, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle française, qui oppose François Hollande et Nicolas Sarkozy, a indiqué vendredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
« Je ne pense pas que le résultat de l’élection en France puisse influencer les bases, qui ont été établies et qui sont très très durables », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision russe Rossia 24.
Le ministre a ajouté ne s’attendre à « aucune surprise » de la part du candidat socialiste, François Hollande, s’il est élu, car « tout homme politique doit être réaliste ».
« Et le réalisme c’est que beaucoup de choses nous lient à la France et ce n’est pas dans l’intérêt de la France ni dans l’intérêt du peuple français de renoncer à ce partenariat, qui est avantageux » pour les deux parties, a-t-il précisé.
La direction russe a entretenu de bonnes relations avec le président Nicolas Sarkozy depuis son élection en 2007.
Ces relations ont cependant souffert depuis un an des désaccords sur l’opération lancée à l’initiative de la France en Libye puis sur la crise syrienne, dans laquelle Moscou se refuse à condamner le régime de son allié Bachar al-Assad.
Lors d’une interview jeudi dans l’émission « Des paroles et des actes » sur la chaîne France 2, M. Hollande a déclaré que la Russie n’était pas « un pays qui doit être mis au ban des nations ».
Il a cependant dénoncé « des complaisances à l’égard de la Russie qui auraient pu être moins grandes que celles qui ont été consenties ces dernières années ».
Néanmoins M. Hollande a précisé qu’il ne reviendrait pas sur la vente de puissants navires de guerre Mistral à Moscou. Cette vente, une première de la part d’un pays membre de l’Otan, avait concrétisé les bonnes relations entre la France et la Russie sous le mandat de Nicolas Sarkozy.
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