L’exposition consacrée à la la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky a attiré beaucoup de monde dès son ouverture et a séduit les visiteurs tombés sous le charme !

De nombreuses personnalités civiles et militaires ont assisté à l’inauguration de l’exposition en présence de Monseigneur GABRIEL de Comane, Archevêque des paroisses de tradition russe en Europe occidentale Exarque du Patriarche œcuménique.

Un peu d’histoire

Le 11 septembre 1861, il y a 150 ans, était consacrée l’église Saint Alexandre Nevsky, destinée aux nombreux orthodoxes résidant à Paris. C’est le Père Vassiliev, desservant d’une petite chapelle rue de Berry, qui va mener à bien ce projet grandiose. Il sollicite les Russes de Paris, mais aussi des Grecs, des Serbes, des Moldaves… Les dons affluent et permettent d’acquérir un terrain dans la plaine Monceau, avant la spéculation immobilière des frères Pereire.

A la Belle Epoque, ce monument, surprenant pour les Parisiens d’alors, s’inscrit dans un mouvement « russomania », furieusement à la mode. En retour, les russes subissent une attraction très forte pour Paris. C’est l’époque de « la tournée des Grands Ducs » avec tout ce qu’elle exprime de faste mais aussi d’excès.

Les cérémonies de l’église russe, comme le mariage du Prince Murat avec la Princesse Salomé Dadiani de Mingrélie, attirent les foules et les chroniqueurs des journaux de l’époque.

L’Alliance franco-russe et la visite d’Etat de Nicolas II et de la Tsarine Alexandra, avec un passage obligé à la cathédrale, seront les points forts de cette période.

Après la Révolution de 1917 et la guerre civile, des milliers de russes blancs convergent vers Paris. La Cathédrale devient ainsi le centre social de l’émigration russe. A ce titre, l’église renferme des icônes des principaux régiments de la Russie tsariste, et surtout une grande croix érigée grâce à une souscription en mémoire de la famille impériale fusillée à Ekaterinbourg.

L’histoire de la cathédrale reste attachée à des personnalités célèbres. Picasso s’y est marié. Les obsèques de Chaliapine et d’Ivan Bonine, et plus proche de nous, Henri Troyat, y ont été célébrées. Au cours du dernier conflit, la femme du Père Nicolas Obolensky, engagée comme lui dans la Résistance a été arrêtée et déportée par les nazis.
C’est dire l’ancrage français de cette cathédrale qui, maintenant depuis un siècle et demi, témoigne de l’indéfectible amitié franco-russe.

Des pièces rares et exceptionnelles

L’exposition en mairie retrace ces 150 ans d’histoire. De très nombreux documents illustrent chaque étape des échanges croisés entre la communauté russe de Paris et les Français :
Icônes, vêtements sacerdotaux, et de très nombreux objets de la liturgie, jamais sortis de la cathédrale, ont été prêtés pour l’occasion, pour faire comprendre et admirer le culte orthodoxe. Mais aussi, l’exceptionnelle « Bratina » offerte par Nicolas II, et prêtée par le Cercle Militaire. Une série de gravures originales provenant du Musée Carnavalet. Des bronzes, des photos, des objets provenant de collections particulières. Une exposition inédite et exceptionnelle !

Mairie du 8e – salle des expositions

– Du 17 septembre au 5 octobre 2011
– De 12h à 18h (19h le jeudi) – Samedis 9h à 13h (9h – 17h le 17 septembre).