Ces surtaxes, qui frappent en particulier les vols européens vers la Chine et le Japon, représentent en moyenne 350 millions de dollars de frais annuels pour les compagnies de l’UE. En 2006, elles ont même atteint 430 millions de dollars, selon Bruxelles.
Les ministres des Transports des 27 ont approuvé à Bruxelles un accord UE-Russie sur la réduction progressive des énormes surtaxes exigées par Moscou pour le survol de la Sibérie par les compagnies aériennes européennes.
L’accord, annoncé fin novembre lors d’un sommet UE-Russie à Helsinki, doit entrer en vigueur le 1er septembre 2007 et va mettre un terme à un contentieux qui empoisonne leurs relations depuis plus de 20 ans.
La Russie a accepté de réduire progressivement ces surtaxes jusqu’à leur suppression définitive fin 2013. Elle s’est aussi engagée à accorder, en fonction de la demande, de nouvelles rotations au-dessus de la Sibérie, qui ne seront pas soumises aux surtaxes.
Les 27 se sont essentiellement mis d’accord sur « un mécanisme d’égalisation » permettant de se partager équitablement les retombées positives de l’accord UE-Russie, sans distorsions de la concurrence au profit des nouveaux arrivants.
Ainsi, les compagnies qui bénéficieront de nouvelles rotations, non soumises par les Russes à des surtaxes, auront l’obligation de verser des fonds dans un pot commun des compagnies européennes. Leurs versements correspondront à la surtaxe moyenne payée aux Russes par les transporteurs européens sur une liaison déterminée, moins 5%.
L’idée était de ne pas léser les compagnies aériennes européennes déjà bien établies sur les vols vers l’Asie en survolant la Sibérie.
Ces surtaxes, qui frappent en particulier les vols européens vers la Chine et le Japon, représentent en moyenne 350 millions de dollars de frais annuels pour les compagnies de l’UE. En 2006, elles ont même atteint 430 millions de dollars, selon Bruxelles.
Ces surtaxes sont quasiment impossibles à éviter: si les compagnies européennes faisaient un détour pour éviter la Sibérie, le surcoût en kérosène et en temps perdu pour les passagers leur reviendrait au moins aussi cher, selon un expert.
L’UE avait fait du règlement de ce dossier une condition à l’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Ces taxes sont une manne pour l’Etat russe qui en reverse une partie à la compagnie nationale Aeroflot.
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