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Le Forum économique russe de Saint Pétersbourg

Cette onzième édition du Forum, à la fois une vitrine de l’économie du pays et l’équivalent russe du célèbre Forum économique de Davos, se déroulera au lendemain d’un G8 en pleine zizanie à Heiligendamm (Allemagne), alors que la Russie et les Occidentaux sont à cran sur toute une série de sujets politiques et militaires.

Le Forum ne s’en présente pas moins sous les meilleurs auspices cette année avec un nombre record de participants attendus (environ 6.000 personnes), dont une série de Pdg et le gratin politique de la Russie, qui auront tous en tête l’échéance présidentielle de mars 2008 et son impact potentiel sur l’économie.

La Russie va s’efforcer samedi et dimanche au Forum économique de Saint Pétersbourg de faire passer au second plan ses prises de bec politiques avec l’Occident pour s’afficher aux yeux des investisseurs comme un partenaire fiable et attirant.

Saint-Pétersbourg devrait aussi bénéficier par ricochet de l’échec relatif de son équivalent de Londres, fin avril, qui avait été boycotté par les principaux dirigeants russes, même si les autorités russes s’échinent à répéter depuis que les deux événements « ne sont pas en concurrence ».
Le président russe Vladimir Poutine, qui doit quitter son poste dans moins d’un an, et ses deux dauphins supposés, les premiers vice-Premiers ministres Sergueï Ivanov (ex-ministre de la Défense) et Dmitri Medvedev y seront présents, de même qu’une dizaine de présidents et chefs d’Etat. Un sommet informel de la CEI (ex-URSS) est prévu en marge du forum.

Le mouvement d’opposition emmené par l’ancien champion du monde d’échecs Garry Kasparov a aussi pris date et appelle à manifester samedi en marge du Forum. La précédente manifestation anti-Kremlin à Saint-Pétersbourg, le 15 avril, s’était soldée par 300 interpellations.
Côté affaires, quelque 300 patrons d’entreprises sont attendus dont ceux de multinationales comme BP, Chevron ou Coca-Cola. Une centaine de privilégiés bénéficieront d’une séance de questions-réponses à huis-clos avec le président samedi soir.

Leurs inquiétudes ne concernent pas la force de l’économie du pays, qui affiche une santé insolente et une consommation en plein boom, et attend un taux de croissance de plus de 7% cette année.
Mais beaucoup d’hommes d’affaires espèrent se faire une meilleure idée de ce qui se produira lorsque Vladimir Poutine aura passé la main, et notamment si l’Etat continuera à resserrer son contrôle sur certains pans de l’économie.

Nombre d’entre eux aimeraient aussi avoir des précisions sur le projet de loi limitant l’accès des investisseurs étrangers aux secteurs stratégiques russes, en cours d’élaboration. L’un des principaux points d’interrogation touche au secteur des métaux, mais les hydrocarbures restent aussi sous tension.

La Russie a repoussé le 1er juin une décision très attendue sur un éventuel retrait de licence d’exploitation au groupe russo-britannique TNK-BP pour son gisement gazier sibérien de Kovykta, au risque de renforcer l’impression que les autorités préfèrent esquiver ce sujet sensible lors des grands rendez-vous internationaux de la semaine.
D’autres espéreront des avancées sur le dossier de l’entrée de la Russie dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en dépit de nombreux signes d’enlisement.

Une douzaine de contrats, d’une valeur de 3,3 milliards de dollars (soit trois fois plus qu’en 2006), doivent également être signés en marge du forum: parmi eux figurent selon la presse les constructeurs suédois Volvo et japonais Suzuki Motor qui projettent d’ouvrir des usines en Russie. La compagnie aérienne Aeroflot pourrait aussi revenir sur sa promesse d’acquérir 22 avions Airbus pour leur préférer des Boeing.

Le Forum économique russe de Saint Pétersbourg

par | 9 Juin 2007 | 0 commentaires

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