M. Medvedev, qui sera accompagné par plusieurs magnats russes, parmi lesquels les milliardaires Mikhaïl Prokhorov, Oleg Deripaska et Viktor Vekselberg, rencontrera aussi des hommes d’affaires français.

Le président russe Dmitri Medvedev est arrivé lundi après-midi à Paris, pour une visite d’Etat qui devrait, jusqu’à mercredi, consacrer un nouveau rapprochement entre Moscou et Paris

Il va discuter avec son homologue français Nicolas Sarkozy, du programme nucléaire iranien, de l’entrée de la Russie dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de la proposition de M. Medvedev pour un nouveau Pacte européen de sécurité, a indiqué un conseiller du Kremlin, Sergueï Prikhodko.

Ils vont aussi s’entretenir sur la préparation d’un nouvel accord de partenariat et de coopération destiné à remplacer celui qui avait été signé entre Moscou et l’Union européenne et qui a expiré en 2007.

Vendredi, une source militaire russe a indiqué que la question de l’achat du Mistral serait évoquée mais qu’aucun accord ne serait signé.
M. Medvedev, sera accompagné par plusieurs magnats russes, parmi lesquels les milliardaires Mikhaïl Prokhorov, Oleg Deripaska et Viktor Vekselberg.

Le président russe Dmitri Medvedev avec une visite de trois jours destinée à renforcer les liens économiques et politiques avec la France, poids lourd de l’Union européenne et allié de Moscou en Europe, rencontrera aussi des hommes d’affaires français.
Toute une série d’accords commerciaux et de contrats, dans les secteurs de l’énergie, de la banque, de l’espace et de l’aviation, vont être signés, selon M. Prikhodko.

Mardi, M. Medvedev assiste à une cérémonie devant la Tombe du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe, et inaugure une exposition intitulée « Sainte Russie » au Musée du Louvre.

Dans une interview au magazine français Paris Match donnée à l’approche de sa visite en France, le maître du Kremlin a fait vibrer la corde sensible en racontant avec effusion sa première promenade sur les Champs Elysées et en saluant la cinématographie française, jugeant qu’elle était proche de la tradition russe.

Avec l’Allemagne, la France est considérée comme l’un des alliés les plus proches de la Russie en Europe occidentale. Mais la coopération entre les deux pays était jusque récemment axée sur la politique et l’histoire, plus que sur l’économie, soulignent les analystes.

M. Medvedev va tenter de capitaliser sur le succès de la visite en France de son Premier ministre, Vladimir Poutine, en novembre 2009, au cours de laquelle il a conclu plusieurs contrats majeurs.

Selon Fiodor Loukianov, rédacteur en chef du magazine Russia in Global Affairs, l’adoption par l’Union européenne en 2009 du Traité de Lisbonne, destiné à renforcer le rôle du bloc régional et sa capacité à s’exprimer d’une seule voix, a convaincu Moscou qu’il fallait forger des relations plus étroites avec les principaux pays de l’UE.

Le constructeur automobile Renault avait signé un accord sur un plan de sauvetage du russe Avtovaz, tandis que le géant énergétique français EDF avait alors conclu un accord avec le russe Gazprom pour entrer dans le consortium en charge du projet de gazoduc South Stream, concurrent du projet européen Nabucco.

Le voyage de M. Poutine en France avait fait grand bruit en Europe orientale, en raison des discussions entre Paris et Moscou sur la possible acquisition du bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral. Les voisins de la Russie craignent que ce navire ne soit utilisé contre eux.