Accueil 9 La Russie administrative 9 Oblats de la Fédération de Russie (46) 9 Samara 9 Le constructeur automobile russe Avtovaz en perte de vitesse face à la concurrence étrangère

Le constructeur automobile russe Avtovaz en perte de vitesse face à la concurrence étrangère

Constructeur des fameuses Lada dont le 4×4 Niva, Avtovaz était jadis la fierté de l’industrie automobile soviétique et continue aujourd’hui d’être le plus important constructeur automobile russe.

Constructeur des fameuses Lada dont le 4×4 Niva, Avtovaz était jadis la fierté de l’industrie automobile soviétique et continue aujourd’hui d’être le plus important constructeur automobile russe.
L’entreprise, maintenant contrôlée par l’Etat, demande des milliards de dollars de subsides publics qui doivent l’aider à retrouver un peu de son lustre d’antan.

Mais les beaux jours sont depuis longtemps révolus. Les voitures d’Avtovaz, souvent l’objet de plaisanteries en Occident en raison de leur piètre réputation technique, sont désormais dédaignées par un nombre grandissant de jeunes automobilistes russes.

La part de marché russe du groupe, dominant à l’époque soviétique, est passée de 38% en 2005 à 32% en 2006, alors que des constructeurs étrangers tels que Ford, Renault et Toyota ont pour la première fois pris plus de la moitié du marché.

Même ceux qui appréciaient la Lada pour sa résistance aux durs hivers russes la délaissent désormais pour des marques étrangères toujours plus nombreuses et abordables.

Tout n’est pas sombre pour Avtovaz qui semble du moins avoir laissé derrière elle l’époque trouble des années 90 quand les clans mafieux se disputaient les ventes de concessions et que les meurtres commandités de cadres du constructeur étaient fréquents à Togliatti.

La compagnie n’est pas dans une mauvaise situation financière non plus. Son bénéfice net a augmenté de 79% à 96,8 millions de dollars (71,6 millions d’euros) en 2006, même si ses dettes vis-à-vis de ses fournisseurs demeurent élevées.

Des chiffres publiés récemment montrent cependant que les ventes ont baissé. L’immense usine Avtovaz, qui couvre quelque 600 hectares, a été conçue par le constructeur automobile italien Fiat et avait débuté avec la production des voitures Jigouli dans les années 70.

L’équipement a 40 ans… Ce serait plus simple de construire une nouvelle usine que de moderniser l’usine actuelle, mais il n’y a pas d’argent. La société a déjà pris des mesures pour se moderniser. En 2001, elle a créé une joint-venture avec General Motors pour produire la Chevrolet-Niva et vient de conclure un projet similaire avec l’équipementier austro-canadien Magna.

Mais les habitants de Togliatti craignent que la quête de plus d’efficacité d’Avtovaz ne pousse le constructeur à se défaire d’actifs secondaires tels que des hôpitaux et complexes sportifs de la ville.

Avtovaz emploie 1O8.000 personnes sur une population totale de 730.000 ainsi que des dizaines de milliers d’autres habitants via un vaste réseau de fournisseurs.

Togliatti, ex-Stavropol-sur-Volga

Elle se trouve à 100 km de Samara. La ville de Stavropol-sur-Voilga a été fondée par l’impératrice Anna I en 1737. La construction d’un barrage hydroélectrique de Voljskaia GESS a inondé la ville et obligé les habitants à immigrer sur les hauteurs. La nouvelle ville est née. En 1964, la ville de Stavropol-sur-Voilga est rebaptisée en mémoire de Palmiro Togliatti, un des fondateurs du PC italien, décédé cette année-là. Deux ans plus tard, le pouvoir central désigne le lieu pour bâtir l’usine automobile. La première voiture d’Avtovaz, une version familiale, très simple, 4 portes, la Jigouli, du nom des monts situés en face de Togliatti – dérivée de la Fiat 124, était sortie le 19 avril 1970. La montée en puissance du plus grand complexe automobile soviétique a été fulgurante. La population de la ville a explosé : 10 000 habitants à la fin des années 50, dix fois plus en 1970, 750 000 aujourd’hui.

Togliatti, la ville russe située à 1 100 kilomètres au sud-est de Moscou est dominée par l’usine Avtovaz : les 24 étages de la tour du siège, la station électrique, les trois chaînes de montage longues chacune de 1,8 kilomètre, une fonderie, un centre d’emboutissage, un atelier de plasturgie, une piste d’essais. En tout, 55 000 km2. A Togliatti, un véhicule est assemblé toutes les 15 secondes. L’an dernier, l’entreprise et ses filiales ont fabriqué 1 000 000 automobiles. Loin devant ses concurrents, comme GAZ, UAZ ou Moskvitch, VAZ demeure le principal constructeur russe : il détient 70% du marché, représente près des trois quarts de la production automobile nationale et emploie quelque 120 000 salariés. Depuis trente ans, 23 millions sont sorties des chaînes. Pour les Français et la plupart des Occidentaux, le nom est d’abord synonyme de Niva – le 4 x 4. Aujourd’hui, VAZ propose 60 modèles dont le dernier (Lada Kalina) a été lancé en 2004.

Le constructeur automobile russe Avtovaz en perte de vitesse face à la concurrence étrangère

par | 5 Juin 2007 | 0 commentaires

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même rubrique…

Le sommet européen au sujet de l’adhésion de la Russie à l’OMC

Le sommet européen au sujet de l’adhésion de la Russie à l’OMC

Le processus d’adhésion de la Russie à l’OMC, qui paraissait quasi-bouclé l’an dernier, continue de traîner en longueur et menace de venir s’ajouter aux autres contentieux qui l’opposeront à l’Union européenne lors de leur sommet prévu à Samara (Russie) les 17-18 mai 2007.