Fils d’un nobliau, capitaine en retraite; orphelin de mère à moins de trois ans, il est élevé par sa grand-mère maternelle, riche aristocrate. Il reçoit une brillante éducation qu’il poursuit à la section des sciences morales et politiques de l’Université de Moscou, foyer militant de pensée libérale à l’époque de la réaction qui suit l’écrasement des décembristes.
Il passe ensuite deux ans à l’école d’officiers de la Garde de Saint-Pétersbourg, que sa situation de famille et la discipline étroite rendent intolérables. Officier de hussards à Tsarkoé-Sélo, il partage la vie mondaine et tumultueuse de ses camarades. Bouleversé par la mort de Pouchkine, il écrit un poème qui lui vaut d’être arrêté, puis envoyé sur le front du Caucase.
Les démarches de sa grand-mère le font revenir à Saint-Pétersbourg, mais un duel avec le fils de l’ambassadeur de France le fait à nouveau reléguer au Caucase. C’est dans un dernier duel, après une querelle provoquée par un bretteur, qu’il trouve la mort à l’âge de 27 ans.
Il laisse une œuvre abondante et variée, qui peut être considérée comme le sommet du romantisme russe.
Elle comporte essentiellement des vers, dont les premiers remontent à son adolescence (poésies lyriques, poèmes : Le Démon, Le Novice), mais aussi des drames, comme La Mascarade et de la prose : Un héros de notre temps.
Le romantisme de Lermontov exprime la révolte et l’amertume de toute une génération. Son inspiration fougueuse, la violence de sa lucidité, enfin les qualités plastiques et musicales de sa langue en font une des figures les plus hautes de la littérature russe.
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