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Renault mise sur la Russie pour assurer sa croissance

Renault mise sur la Russie pour assurer sa croissance
Soucieux de réduire sa dépendance à l’Europe de l’Ouest, Renault mise beaucoup sur un des grands marchés automobiles de demain, la Russie, où il compte s’imposer grâce à ses marques et surtout son partenaire russe Avtovaz.

Avec une part de marché de 6%, Renault est devenu le troisième constructeur en Russie où 1,9 million de véhicules ont été écoulés l’an dernier. En 2016, il compte monter à 8% dans ce qui pourrait devenir le premier marché européen avec plus de 3,5 millions d’unités vendues.
Renault, qui souffre en France, ferait ainsi de la Russie son premier marché. Cette stratégie n’est pas sans risque, selon les analystes du cabinet d’études IHS. Le marché russe reste est « extrêmement sensible aux turbulences » de l’économie mondiale, comme l’a montré son effondrement en 2009.

Pour y parvenir, Renault compte sur ses propres modèles, sur le soutien de son allié japonais Nissan, aussi présent dans le pays et surtout sur celui d’Avtovaz, le fabricant des célèbres Lada dont il est actionnaire.

A eux trois, ils visent une part de marché de 40%, dont 25% pour Avtovaz. Les analystes d’IHS sont un peu plus prudents et prévoient environ 31,5% d’ici 2015.

Renault assemble actuellement quatre modèles dans son usine de Moscou, dont les Logan et Sandero, des modèles vendus en France sous la marque Dacia, et en importe une dizaine d’autres.

Ce sont essentiellement les voitures à bas coûts qui tirent ses ventes. Lancée en 2005, Logan est devenue la cinquième voiture la plus vendue dans le pays, selon le constructeur. « La marque Renault est assez forte en Russie mais est représentée essentiellement par Logan », reconnaît François Provost, vice-président pour la Russie.
La gamme de Renault sera étoffée dès 2012 avec l’arrivée du 4*4 à bas coûts Duster et deux autres véhicules à partir de 2013.

Ces derniers ne seront plus fabriqués à Moscou mais dans l’usine d’Avtovaz à Togliatti (sud). Renault, Nissan et le russe ont investi dans une chaîne de production commune, nommée « B0 ». Sa capacité de production sera de plus de 300.000 véhicules par an à partir de 2013.

Si Renault et Nissan, comme d’autres (Volkswagen, Ford ou General Motors), augmentent leurs capacités en Russie, c’est pour profiter du redémarrage du marché, laminé pendant la crise, mais aussi pour échapper à des droits de douane exorbitants.

Les premières voitures, des Lada, doivent sortir de la plateforme B0 d’ici la fin de l’année. Pour l’heure, les ateliers sont encore en construction. Un ancien bâtiment des années 1970 de l’usine de Togliatti accueillera les lignes de montage. Reste à « mettre les machines à la bonne place, les câbler, mettre l’eau et l’électricité », explique Patrick Hemmer, responsable de l’ingénierie sur le projet.

A côté, la charpente d’un nouveau bâtiment s’élève, qui accueillera la peinture et où des ouvriers travaillent, week-end compris, pour être dans les temps. Ces ateliers tranchent avec d’autres bâtiments décrépis qui couvrent les 600 hectares de l’usine.

Les trois partenaires prévoient aussi de produire des moteurs et des boîtes de vitesse en commun.

Cette coopération plus étroite doit être favorisée par un renforcement du poids de Renault au capital d’Avtovaz.

De 25% plus une action, elle pourrait passer à environ 35% et Nissan prendrait 15%, leur assurant ainsi la majorité d’ici la fin de l’année, selon Carlos Ghosn, PDG des deux groupes.

Renault mise sur la Russie pour assurer sa croissance

par | 29 Juil 2011 | 2 commentaires

2 Commentaires

  1. Anonyme

    Renault mise sur la Russie pour assurer sa croissance
    l’excellent Carlos GHOSN n’a vraiment pas peur du ridicule, a chacun de mes passages à Moscou, je vous beaucoup d’AUDI, de VW, mais pas de Renault…..sauf celle du cousin de ma femme qui travaille AVTOVAZ.

    Réponse
    • jumbofreddy

      Renault mise sur la Russie pour assurer sa croissance
      Mais Moscou n’est pas toute la Russie, comme Paris n’est pas la France!et sans doute que les Renault sont plus « accessibles » que les BMW et Mercedes, en Russie comme en France!

      Réponse

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