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Saint-Pétersbourg en deuil après un attentat dans le métro

Saint-Pétersbourg était en deuil et ses drapeaux en berne mardi, au lendemain d’un attentat meurtrier dans le métro et d’un second déjoué de justesse dans une station du centre historique et touristique de la deuxième ville de Russie (nord-ouest).

Dans un dernier bilan publié lundi soir, les services antiterroristes ont fait état de 11 morts et 45 blessés hospitalisés.

Le président Vladimir Poutine a déposé dans la soirée un bouquet de fleurs rouges devant la station où s’est immobilisé la rame visée. Il avait auparavant dirigé une réunion avec des représentants des services de renseignement du FSB, des secouristes et du ministère de l’Intérieur.



« Le président est informé quasiment en temps réel par les services spéciaux et d’enquête », a assuré son porte-parole Dmitri Peskov, cité par les agences russes. Il a ajouté que le drame présentait « tous les signes d’un attentat ».

Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué, intervient alors que l’organisation Etat islamique (EI) avait appelé à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.

Selon le FSB, une explosion a eu lieu à 14H40 dans une rame circulant entre deux stations d’une ligne fréquentée qui traverse le centre-ville, Sennaïa Plochtchad et Tekhnologuitcheski Institout.

Les images diffusées sur les réseaux sociaux et par les télévisions russes montraient une rame de métro soufflée, et de nombreux voyageurs tentant de sortir des victimes des décombres.

– Bombe désarmorcée –

« L’enquête a été ouverte pour +acte terroriste+ », a indiqué le Comité d’enquête russe dans un communiqué, précisant que « toutes les autres pistes » seraient examinées.

Peu après, une bombe artisanale a été « découverte et désamorcée à temps » dans une autre station du centre-ville, Plochtchad Vosstaniïa.

Le pays n’avait pas été aussi durement touché depuis l’explosion en plein vol le 31 octobre 2015 d’un vol reliant l’Egypte à la Russie avec 224 personnes à bord, un attentat revendiqué par l’EI.

Depuis, plusieurs attaques ont touché les instables républiques russes du Caucase et les services de sécurité russes avaient annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules jihadistes s’apprêtant à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.

« L’explosion a eu lieu entre deux stations mais le conducteur a pris la bonne décision de continuer sa route jusqu’à la station, ce qui a permis de procéder rapidement à l’évacuation et à l’aide aux victimes », a déclaré dans un communiqué le Comité d’enquête.

« J’ai vu les gens sortir, ils étaient comme sourds, beaucoup se tenaient la tête. Les secours les ont très vite pris en charge », a raconté à l’AFP Galina Stepanova.

– ‘Barbare et lâche’ –

Les autorités ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans le métro de Moscou et les aéroports.

Après plusieurs heures de fermeture complète, le réseau métropolitain de Saint-Pétersbourg a recommencé à fonctionner partiellement dans la soirée, à la veille de la première des trois journées de deuil décrétées dans l’ancienne capitale impériale.

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a envoyé ses condoléances à « tous les Russes, en particulier ceux qui ont perdu leurs proches ». Le président français François Hollande a exprimé « sa solidarité avec le peuple russe », tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a fait part de son « effroi » face à cet « acte barbare ».

Le Conseil de sécurité des Nations unies a lui aussi condamné fermement un « attentat terroriste barbare et lâche ».

Le président américain Donald Trump a pour sa part dénoncé un attentat « absolument horrible ».

Il a ensuite, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue russe, assuré M. Poutine du « soutien total » de Washington à la réponse qu’apportera Moscou à cette attaque, selon un communiqué de la Maison Blanche publié lundi soir.

Ils « ont convenu que le terrorisme devait être définitivement et rapidement vaincu », affirme le communiqué.

La Russie a été à plusieurs reprises frappée par des attentats dans ses transports en commun. En 2013, deux attentats suicide à Volgograd (sud) avaient fait 34 morts, quelques semaines avant les jeux Olympiques d’hiver de Sotchi.

Saint-Pétersbourg en deuil après un attentat dans le métro

par | 4 Avr 2017 | 0 commentaires

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