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Un colossal programme de privatisations de 42 milliards d’euros

Cette opération approuvé par le gouvernement russe en octobre dernier un colossal programme de privatisations de 42 milliards d’euros sur cinq ans.

Les privatisations massives effectuées dans des conditions douteuses liées la corruption aux plus hautes sphères du pouvoir (oligarques au sein des instances dirigeantes), expliquent entre autres l’indifférence (51%) et la désapprobation que la population russe ressent à son égard.

La Russie a donné le coup d’envoi de son vaste programme de privatisation annoncé l’année dernière, en vendant 10% de la banque VTB pour plus de 2,4 milliards d’euros, une offre qui a rencontré un large succès auprès des investisseurs étrangers.

La mise sur le marché de 10% du capital de la banque publique a permis à l’Etat de lever plus de 95 milliards de roubles (2,39 milliards d’euros), indique lundi le gouvernement russe dans un communiqué.
Cette vente représente « le placement sur le marché russe le plus couronné de succès depuis la fin de la crise », se félicite-t-il, expliquant que l’offre avait été sursouscrite plus de deux fois.

Le paquet d’actions a été vendu au « prix correspondant à la réalité du marché », soit 0,091468 rouble par action ordinaire, ou 6,25 dollars par GDR (global depositary receipt, paquets d’actions ordinaires libellés en dollars).

Le gouvernement se réjouit dans le communiqué « que de nombreuses entreprises renommées des Etats-Unis, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie aient investi pour la première fois autant d’argent dans l’économie russe ».

Le fonds d’investissement italien Generali a acquis 300 millions de dollars d’actions VTB, devenant le principal investisseur dans l’établissement, tandis que le fonds américain TPG a investi 100 millions de dollars, a précisé le vice-président de la banque, Guerbert Moos.

« Des fonds souverains d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient ont participé à la transaction à hauteur de centaines de millions de dollars », a-t-il aussi déclaré, précisant que les investisseurs russes et américains représentaient chacun une part de 15% des souscripteurs.
Malgré ce succès, le responsable a précisé qu’il n’était pas prévu de vendre un deuxième paquet cette année.

Le gouvernement prévoit de poursuivre sur sa lancée en mettant sur le marché des parts d’autres entreprises publiques ou semi-publiques, dans le cadre d’un colossal programme de privatisations de 42 milliards d’euros sur cinq ans approuvé en octobre.
Le patron de la banque semi-publique Sberbank, Guerman Gref, a indiqué lundi que l’Etat pourrait mettre en vente 7,6% de ses actions dans l’établissement dès le « second semestre » de cette année.
« Le coût du paquet sera deux fois supérieur à celui des 10% de VTB », a-t-il estimé, cité par Ria Novosti.

Cette nouvelle vague de privatisations, la plus grande depuis les années 1990, a pour objectif de lever des fonds pour contribuer à moderniser le pays et lui permettre de maîtriser son déficit budgétaire.

Un colossal programme de privatisations de 42 milliards d’euros

par | 16 Fév 2011 | 0 commentaires

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