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Economie russe : tour d’horizon

Un plan de privatisation renforcé

Le président Dmitri Medvedev a approuvé le 3 août un plan de privatisation renforcé par lequel l’État russe devrait vendre d’ici 2017 l’intégralité de sa participation dans 21 entreprises tout en conservant dans six d’entre elles le droit de veto sur les décisions clés. Ces six entreprises seraient le monopole des diamants Alrosa, le numéro un national de l’hydroélectricité Rushydro, l’opérateur téléphonique Rostelecom, le groupe de forage pétrolier Zarubezhneft, le géant céréalier OZK et surtout le numéro deux russe du pétrole Rosneft.

Dans ce nouveau plan, dont seules les grandes lignes ont été rendues publiques, parmi les entreprises que l’État vendrait intégralement sans conserver le droit de veto figurent la deuxième banque russe VTB, le transporteur maritime Sovcomflot et l’aéroport moscovite de Cheremetievo. Par ailleurs, le gouvernement vendrait une part inférieure à la minorité de blocage de trois monopoles du secteur des infrastructures : Transneft (oléoducs), RZD (chemins de fer) et FSK (électricité).

Léger ralentissement de la croissance

La croissance de l’économie russe s’est chiffrée entre janvier et juin 2011 à 3,9% sur un an, en se ralentissant à 3,7% au deuxième trimestre après une accélération de 4,1% au premier, et elle devrait progresser à 4,5% dans la seconde moitié de l’année, a fait savoir la ministre russe du Développement économique, Elvira Nabioullina, lors d’une réunion gouvernementale du 21 juillet.

Le Service fédéral des statistiques (Rosstat) a pour sa part constaté que la croissance des investissements s’était ralentie de 4,7% en juin dernier par rapport à juin 2010, que le commerce de détail avait vu son chiffre d’affaires grossir de 5,6% et que la production industrielle avait progressé de 5,7% au cours de la même période. Quant au déficit budgétaire, il devrait s’élever à 1% du PIB pour l’année en cours après un excédent enregistré à hauteur de 2,7% du PIB au premier semestre de 2011, a précisé le vice-premier ministre et ministre russe des Finances Alexeï Koudrine.

Mise en place de l’Agence des initiatives stratégiques

Le premier ministre Vladimir Poutine a annoncé le 11 août la fin de la mise en place de l’Agence des initiatives stratégiques (ASI). Selon M. Poutine, le conseil de surveillance de cette nouvelle entité comprendra des chefs d’entreprise, des responsables d’association et des représentants des régions qui ont accumulé beaucoup d’expérience en matière de promotion de la libre-entreprise et de modernisation du secteur social. Le conseil de surveillance sera présidé par Andreï Nikitine, le directeur général de la société Ruskompozit.

L’idée de créer l’ASI avait pour la première fois été formulée par le chef du gouvernement le 6 mai dernier. L’ASI devrait devenir à la fois une sorte de « pépinière » pour des projets d’entreprise et un « ascenseur social » permettant de surmonter les barrières bureaucratiques. La nouvelle agence sera chargée de promouvoir 100 à 200 projets par an. Parmi ses missions figurent l’élaboration de nouvelles normes fiscales pour les projets innovants et la création de l’expertise indépendante.

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par | 8 Sep 2011 | 0 commentaires

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