Ecrivain, romancier, nouvelliste et dramaturge russe, Tourgueniev est né le 28 octobre 1818 à Orel et est mort le 22 août 1883 à Bougival.
Ivan Serguiévitch Tourgueniev appartenait à une illustre famille du gouvernement d’Orel en Russie. Après des années d’école à Moscou, il alla continuer ses études à l’Université de Berlin, et s’y initia aux idées « occidentales ».
Il fut particulier frappé du contraste entre la vie des paysans libres de l’Allemagne, et celle des serfs en Russie. L’abolition du servage, qui était d’ailleurs dans les intentions de l’empereur Alexandre II, devint le premier thème de son inspiration.
De retour en Russie, en 1841, il prit du service dans un ministère, publia d’abord quelques poèmes, puis une série de nouvelles qui parurent dans des revues et qui formèrent, en 1852, l’ouvrage auquel il donna pour titre Récits d’un chasseur.
Cette même année, une lettre qu’il écrivit à l’occasion de la mort de Gogol, et où il traitait de « grand homme » l’auteur des Âmes mortes, le fit exiler dans ses terres.
A partir de 1854, Tourgueniev voyagea et séjourna presque constamment à l’étranger, et surtout à Paris. Là, il se lia intimement avec Mérimée, Flaubert, les Goncourt, Alphonse Daudet, Zola, de Vogué.
Il était un gentilhomme accompli, un brillant causeur ; le Journal des Goncourt contient sur sa personne et sur ses idées les plus précieuses indications. Il mourut à Bougival, en 1883, après une longue et cruelle maladie.
Nouvelles
- Ivan Tourguéniev à la chasse (1879), tableau de Dmitriev-Orenbourgski, collection privée
- André Kolossov (1844)
- Les Trois Portraits (1846)
- Un bretteur (1847)
- Le Juif (1847)
- Petouchkov (1847)
- Mémoires d’un chasseur (1847), recueil de nouvelles. Édition définitive, et augmentée, en 1874.
- Le Journal d’un homme de trop (1850)
- Trois rencontres (1852)
- Moumou (1852), nouvelle écrite alors que l’auteur est en détention dans une maison d’arrêt de Saint-Pétersbourg.
- Les Eaux tranquilles (1854), parfois intitulée Un coin tranquille, ou encore L’antchar. Version définitive en 1856.
- Deux amis (1854)
- L’Auberge de grand chemin (1855)
- Une correspondance (1856)
- Jacques Passinkov (1856)
- Faust (1856)
- Excursion dans les grands-bois (1856)
- Assia (ou Asya) (1858)
- Premier Amour (1860), nouvelle en partie autobiographique.
- Apparitions (1864), le premier récit fantastique de l’auteur.
- Assez ! (1865)
- Le Chien (1866), nouvelle fantastique.
- L’Infortunée (1869)
- Étrange Histoire (1870)
- Un roi Lear des steppes (1870)
- Pounine et Babourine (1874)
- La Montre (1875)
- Un rêve (1877), nouvelle fantastique
- Le Chant de l’amour triomphant (1881), récit fantastique situé à Ferrare au xvie siècle.
- Clara Militch (1883), aussi connu sous le titre Après la mort. Récit d’un amour post-mortem.
- La Caille (1883)
- L’Exécution de Troppmann (1870), 1ère traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887.
Romans
- Roudine (1856)
- Nid de gentilhomme (1859)
- À la veille (1860)
- Pères et Fils (1862). Le chef-d’œuvre romanesque de l’auteur.
- Fumée (1867)
- Eaux printanières (1871)
- Terres vierges (1877).
Théâtre
- L’Imprudence (1843)
- Sans argent (1846)
- Le fil rompt où il est mince (1848)
- Le Pain d’autrui (1848)
- Le Célibataire (1849)
- Un mois à la campagne, la pièce la plus célèbre de l’auteur, écrite en 1850, mais qui n’a été créée qu’en 1879.
- La Provinciale
- Le Déjeuner chez le maréchal
- Conversation sur la grand-route
- Un soir à Sorrente.
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