La région de Kalouga, à une centaine de kilomètres de Moscou, est devenue en quelques années un haut lieu des investissements étrangers, attirant des groupes tels Volkswagen ou Peugeot, qui se félicitent de la qualité – rare – du climat des affaires dans cette région.

Après Volvo, Volkswagen, PSA Peugeot Citroën, L’Oréal et bien d’autres, c’est l’équipementier automobile canadien Magna qui a tout dernièrement ouvert une nouvelle usine dans cette région située à 180 km de Moscou.

« La raison pour laquelle nous avons décidé de nous installer ici est évidente. Cette usine se trouve à coté du groupe Volkswagen, qui est un de nos clients », a déclaré Hubert Hödl, vice-président du groupe pour le marketing et le développement commercial.

Et d’ajouter que d’autres clients tels que PSA Peugeot Citroën ou Renault Nissan sont également présents dans la région.

En quelques années, notamment depuis 2007, date à laquelle les autorités locales ont mis en place un plan d’investissement dans la région, Kalouga est devenue l’une des zones les plus attractives de Russie pour les investissements étrangers.

« Il y a trois ans, lorsque nous avons lancé ce plan, les gens nous ont dit qu’il serait difficile à réaliser », a déclaré Anatoli Artamonov, le gouverneur de Kalouga, à l’occasion de l’ouverture de l’usine Magna, la cinquième du groupe en Russie.

« Mais aujourd’hui, nous sommes ravis du résultat », ajoute-t-il, précisant que la région regroupait actuellement cinq des plus grands groupes automobiles, dont le Suédois Volvo, l’Allemand Volkswagen et le Français Peugeot Citroën.

Depuis 2007, près de 3,2 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) d’investissements étrangers ont afflué dans la région, a indiqué à l’AFP le ministre du développement économique de la région de Kalouga, Rouslan Zalivatski.

En 2009, les investissements étrangers se sont établis à près de 1,2 milliards de dollars (859 millions d’euros) sur les 60 milliards de roubles (1,4 milliards d’euros) d’investissments totaux reçus par la région.

Depuis le début de l’année, la région peut se vanter d’avoir reçu près de 600 millions de dollars (429 millions d’euros) d’investissements étrangers.

Dans un pays classé à la 120e place (sur un total de 183 pays) pour ses qualités d’accueil concernant les activités entrepreunariales, selon un classement de la Banque mondiale, la région de Kalouga est au contraire régulièrement saluée pour son climat particulièrement favorable aux investissements.

« Nous avons réussi à construire cette usine en moins d’un an », a déclaré Guéorgui Rotov, le directeur général de l’usine Magna à Kalouga, un délai particulièrement court en Russie.

Plusieurs causes expliquent ce succès fulgurant. Tout d’abord, la localisation géographique de la région, pas très loin de Moscou, mais également l’efficacité du gouvernement local.

Selon Rouslan Zalivatski, « l’ouverture et l’accessibilité du pouvoir local » sont les facteurs clés de cette réussite.

« Nous donnons tous notre numéro de portable et nous répondons toujours ou rappelons ultérieurement », évoquant aussi bien « le gouverneur, ses représentants et les ministres » de la région, explique M. Zalivatski.

Les autorités locales donnent également une adresse électronique « active », et « répondent en quatre heures maximum », ajoute-t-il.
Ainsi, « les investisseurs sentent qu’ils forment une seule équipe avec le gouvernement de la région », conclut-il.

« Le gouvernement de Kalouga est toujours prêt à accueillir de nouvelles idées et de nouvelles entreprises », renchérit de son côté M.Artamonov.