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Le film « La Taupe » évoque une guerre d’espionnage sans pitié

Le film « La Taupe » nous plonge dans la guerre froide des années 70. Espionnage soviétique, meurtres, amour désespéré, tout cela interprété par de superbes acteurs comme Gary Oldman et Colin Firth!

« La taupe » du réalisateur Thomas Alfredson est sorti en salle le 8 février 2012.



« Angleterre, années 70. Georges Smiley démissionne des services secrets britanniques. Mais, il doit reprendre du service à la demande du quartier pour débusquer une taupe qui fournit des renseignements à Moscou« . Voilà pour l’intrigue de départ du roman de John Le Carré.

Rien de spécial pour un film d’espionnage à première vue, jusqu’au moment où apparaît un certain Conseiller culturel de l’Ambassade soviétique, Poliakov, joué par Konstantin Khabensky, nouvelle vedette russe.

Le fait que les conseillers culturels des ambassades soviétiques (voir russes) sont des agents du KGB n’est pas une nouvelle bouleversante en soi.

Les Centres culturels de tous les pays implantés à l’étranger sont destinés à l’espionnage. Véritables « nid d’espions », autrement centres d’activités souterraines, grâce a leur travail quotidien sous une étiquette culturelle et directement en contact avec la population locale, ils ont accès à une mine d’information.

Rappelons pour les novices que le dernier poste de Vladimir Poutine (ex-colonel du KGB) avant la Pérestroïka, était Directeur du Centre culturel soviétique à Dresde, en RDA (Allemagne de l’Est).

L’espionnage russe continue de fasciner. D’autant plus que cette affaire rappelle d’autres révélations concernant la France, faites auparavant par Novaya Gazeta.

Selon ce journal d’opposition, les services secrets français soupçonneraient la Russie de vouloir créer en plein cœur de Paris le plus gros centre de renseignements au monde! L’affaire concerne le futur centre culturel orthodoxe, dont l’Etat russe a obtenu le droit de construire (moyennant une somme mirobolante) en lieu et place du siège de la météorologie nationale, Quai Branly, à Paris.

Les RG auraient mis en garde les autorités françaises contre la hausse inquiétante de l’activité des espions russes en Europe.

Mais revenons au film, petit a petit, le scénario nous mène vers une intrigue de plus en plus violente mêlée de pistes suspendues, de mystères et d’interrogations quant aux possibles suspects agents doubles. La superbe reconstitution des années 70 en sépia laisse croire volontiers à cette histoire… finalement très guerre froide avec un carnage à Budapest, tortures et enlèvements par le KGB dans un port délabré de Ankara. Des scènes sanglantes en crescendo : l’agent permanent britannique à Ankara égorgé dans la baignoire et Irina, une femme terrorisée par un agent soviétique embarquée de force dans un bateau à destination d’Odessa et abattue à bout portant par le KGB.

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L’époque glorieuse de l’après-guerre revient sous la forme d’une fête corporative où tout le staff britannique ivre chante « Soyuz neruchimy« , l’Hymne de l’URSS, apparemment par cœur!

Pas de « happy end » donc, mais une chose est sure, la « mystérieuse Russie » et le fameux « œil de Moscou » n’ont pas fini d’intriguer les Occidentaux…

En conclusion, le film « La taupe » est un bon moment de réflexion rempli de suspense. Signalons par ailleurs la performance cinématographique des acteurs britanniques : Gary Oldman campant Smiley (et nommé à l’Oscar du meilleur acteur) et Colin Firth jouant Bill Haydon, alias Le Tailleur, l’un des espions soupçonné d’être un agent double. Enfin, Colin Firth, Oscar du meilleur acteur en 2011.

Le film « La Taupe » évoque une guerre d’espionnage sans pitié

par | 26 Fév 2012 | 0 commentaires

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