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Le patrimoine mondial UNESCO /Fédération de Russie

La Liste du patrimoine mondial UNESCO en Russie comporte 23 biens constituant le patrimoine culturel et naturel considère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle !

La Liste du patrimoine mondial UNESCO en Russie comporte 23 biens constituant le patrimoine culturel et naturel que le Comité du patrimoine mondial considère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle : le Kremlin et la place Rouge à Moscou; le centre historique de Saint-Pétersbourg; l’enclos paroissial de Kizhi ; la ville de Novgorod ; les six îles de l’archipel Solovetsky ; le domaine impérial de Kolomenskoye ; le lac Baïkal ; les Volcans du Kamchatka ; les Montagnes dorées de l’Altaï…

Le patrimoine mondial UNESCO /Fédération de Russie:

– Centre historique de Saint-Pétersbourg et ensembles monumentaux annexes (1990 )

« Venise du Nord », avec ses nombreux canaux et plus de 400 ponts, est avant tout le résultat d’un vaste projet d’urbanisme commencé en 1703 sous Pierre le Grand. Connue plus tard sous le nom de Leningrad (en ex-URSS), elle reste étroitement associée à la révolution d’Octobre. Son patrimoine architectural concilie dans ses édifices les styles opposés du baroque et du pur néoclassicisme comme on le voit dans l’Amirauté, le palais d’Hiver, le palais de Marbre et l’Ermitage.


– Kizhi Pogost (1990 )

Le « pogost » de Kizhi, c’est-à-dire l’enclos paroissial de Kizhi, (l’une des nombreuses îles du lac Onega, en Carélie) abrite deux églises en bois du XVIIIe siècle et un clocher octogonal, également en bois, assemblé en 1862. Ces étonnantes constructions, où la science des charpentiers débouche sur les hardiesses d’une architecture visionnaire, perpétuent un modèle très ancien d’organisation de l’espace paroissial et s’harmonisent totalement avec le paysage environnant.


– Le Kremlin et la place Rouge, Moscou (1990 )

Indissolublement lié à tous les événements historiques et politiques les plus importants survenus en Russie depuis le XIIIe siècle, le Kremlin a été construit entre le XIVe et le XVIIe siècle par des architectes russes et étrangers exceptionnels. C’était la résidence du grand-prince ainsi qu’un centre religieux. Au pied de ses remparts, sur la place Rouge, s’élève la basilique Basile-le-Bienheureux, l’un des plus beaux monuments de l’art orthodoxe.


– Monuments historiques de Novgorod et de ses environs (1992 )

Située sur l’ancienne route commerciale entre l’Asie centrale et l’Europe du Nord, Novgorod était la première capitale de la Russie au IXe siècle. Entourée d’églises et de monastères, elle devint un foyer de spiritualité orthodoxe ainsi qu’un centre de l’architecture russe. Ses monuments médiévaux et les fresques du XIVe siècle de Théophane le Grec (professeur d’Andreï Roublev), illustrent le développement de cette architecture et de cette créativité culturelle remarquables.


– Ensemble historique, culturel et naturel des Iles Solovetsky (1992 )

D’une superficie totale de 300 km2, les six îles de l’archipel Solovetsky se trouvent dans la partie occidentale de la mer Blanche. Elles furent peuplées dès le Ve millénaire av. J.-C. et conservent d’importants vestiges d’une occupation humaine remontant au IIIe millénaire. À partir du XVe siècle, l’archipel a connu une activité monastique intense et il conserve plusieurs églises construites entre le XVIe et le XIXe siècle.


– Monuments de Vladimir et de Souzdal (1992 )

Villes d’art de la Russie centrale, Vladimir et Souzdal, avec leurs nombreux et magnifiques édifices civils et religieux des XIIe et XIIIe siècles – notamment les chefs-d’œuvre que sont la collégiale Saint-Demetrios et la cathédrale de l’Assomption -, occupent une place prestigieuse dans l’histoire de l’architecture russe.


– Ensemble architectural de la laure de la Trinité-Saint Serge à Serguiev Posad (1993 )

Ce site est un exemple exceptionnel d’un ensemble monastique orthodoxe complet en activité, avec une fonction militaire caractéristique de sa période de développement du XVe au XVIIIe siècle. La principale église de la laure, la cathédrale de l’Assomption, qui rappelle la cathédrale du même nom au Kremlin, contient la tombe de Boris Godounov. Parmi les trésors de la laure figure la célèbre icône de la Trinité d’Andreï Roublev.


– Église de l’Ascension à Kolomenskoye (1994 )

L’église de l’Ascension a été construite en 1532 dans le domaine impérial de Kolomenskoye, à proximité de Moscou, pour célébrer la naissance de celui qui devait devenir Ivan IV le Terrible. C’est l’un des premiers exemples d’églises traditionnelles à toits en pavillon sur une structure de pierre et de brique et elle a eu une grande influence sur le développement de l’architecture religieuse russe.


– Forêts vierges de Komi (1995 )

Les forêts vierges de Komi couvrent 3,28 millions d’hectares de toundra et de toundra alpine dans l’Oural, ainsi qu’une des zones les plus vastes de forêts boréales encore vierges en Europe. Ces immenses étendues de conifères, trembles, bouleaux, tourbières, rivières et lacs sauvages, surveillées et étudiées depuis plus de cinquante ans, sont les précieux témoins des processus naturels composant la biodiversité de la taïga.


– Lac Baïkal (1996 )

Situé au sud-est de la Sibérie, le lac Baïkal, d’une superficie de 3,15 millions d’hectares, est le plus ancien (25 millions d’années) et le plus profond (1 700 m) lac du monde. Il contient 20 % des eaux douces non gelées de la planète. Son ancienneté et son isolement ont produit une des faunes d’eau douce les plus riches et originales de la planète, qui présente une valeur exceptionnelle pour la science de l’évolution, ce qui lui vaut le surnom de « Galápagos de la Russie ».

Le Comité a inscrit le lac Baïkal sur la base des critères naturels considérant qu’il constitue l’exemple le plus exceptionnel d’écosystème d’eau douce. Il s’agit du plus vieux et plus profond lac du monde qui contient environ 20% des réserves d’eau douce courante. Le lac contient une variété remarquable de flore et de faune endémique, d’exceptionnelle valeur pour les sciences de l’évolution. Il est également entouré par un système d’aires protégées d’une beauté naturelle exceptionnelle. Le Comité a pris note de la confirmation des limites révisées du site, qui correspondent aux zones définies dans la Loi fédérale sur la protection du lac Baïkal (excluant les cinq zones urbaines développées). Il a également noté que la Loi spéciale du Lac Baïkal est actuellement en seconde lecture à la Douma. Il a enfin fait part de sa préoccupation en ce qui concerne certains points relatifs à l’intégrité du site, y compris la pollution, qui devraient être portés à l’attention des autorités russes.


– Volcans du Kamchatka (1996 , 2001 )

C’est l’une des régions volcaniques les plus exceptionnelles du monde, avec une forte densité de volcans actifs et une grande variété de types et de caractéristiques volcaniques associés. Les six sites aujourd’hui inclus regroupent la plupart des caractéristiques volcaniques de la péninsule du Kamchatka. L’interaction du volcanisme avec les glaciers actifs forme un paysage dynamique d’une grande beauté. Le site abrite de très nombreuses espèces, dont la plus grande diversité connue de salmonidés, et des concentrations remarquables de loutres de mer, d’ours bruns et d’aigles marins de Stellar.

Il s’agit d’une des régions volcaniques les plus remarquables du monde! Le site contient une forte densité de volcans actifs et une grande variété de types de volcans ainsi qu’une grande diversité de caractéristiques volcaniques associées. La situation péninsulaire entre une grande masse continentale et l’océan Pacifique lui ont donné ses caractéristiques uniques avec des concentrations importantes de faune sauvage.

Le site agrandi en tant qu’exemple exceptionnel de processus géologiques et de caractéristiques topographiques, correspond, sur le plan biologique, à six îles. Sa situation géographique entre une grande masse continentale et l’océan Pacifique lui donne ses particularités. Les processus naturels sont en cours avec une activité volcanique et une colonisation permanente.

Les phénomènes naturels éminemment remarquables ou de beauté exceptionnelle : les Volcans du Kamchatka offrent un paysage à la beauté naturelle exceptionnelle, avec de grands volcans symétriques, des lacs, des rivières sauvages et un littoral spectaculaire. Le bien contient aussi des phénomènes naturels de très grande qualité avec des frayères à saumon et de grandes concentrations d’espèces sauvages (les colonies d’oiseaux de mer) le long du littoral de la mer de Béring. L’ajout proposé renforce de manière significative la justification de l’inscription du site dans son ensemble sur la base du critère (iii).

Les Volcans du Kamchatka contiennent une gamme particulièrement diverse de flore paléarctique (y compris plusieurs espèces menacées au plan national et au moins 16 espèces endémiques), des espèces d’oiseaux dont l’aigle de Steller (50 pour cent de la population mondiale), le pygargue à queue blanche, le faucon gerfaut et le faucon pèlerin, attirés par les saumons qui viennent frayer dans la région. Les rivières qui se trouvent à l’intérieur et à proximité du site contiennent la plus grande diversité connue au monde de salmonidés. Les 11 espèces de saumons du Pacifique coexistent dans plusieurs rivières du Kamchatka.


– Montagnes dorées de l’Altaï (1998 )

L’Altaï, dans le sud de la Sibérie, est la principale chaîne de montagnes de la région biogéographique de Sibérie occidentale où prennent naissance les principaux cours d’eau de cette région – l’Ob et l’Irtych. Le site comprend trois aires distinctes : le Zapovednik Altaisky et une zone tampon autour du lac Teletskoïe, le Zapovednik Katunsky et une zone tampon autour du mont Belukha et la Zone de silence d’Ukok sur le plateau d’Ukok. Le site couvre au total 1 611 457 ha. Cette région représente la séquence la plus complète de zones végétales d’altitude en Sibérie centrale : steppe, forêt-steppe, forêt mixte, végétation subalpine et végétation alpine. Le site est aussi un habitat important pour des espèces animales menacées, notamment le léopard des neiges.

La région de l’Altai est un centre important et régional de la biodiversité des plantes et des espèces animales.


– Caucase de l’Ouest (1999 )
Situé à une distance de 50 km au nord-est de la mer Noire et couvrant plus de 275 000 ha, le site du Caucase de l’Ouest est l’une des rares grandes régions de montagne d’Europe qui n’ait pas subi d’importants impacts humains. Ses pâturages subalpins et alpins n’ont été utilisés que par des animaux sauvages, et ses vastes étendues de forêts de montagne non perturbées qui vont des basses terres à la zone subalpine sont uniques en Europe. Le site contient une grande diversité d’écosystèmes avec une flore et une faune endémiques importantes. Il est également le lieu d’origine et de réintroduction de la sous-espèce de montagne du bison d’Europe.

Le Caucase de l’Ouest a une diversité remarquable en géologie, écosystèmes et espèces. Il a une importance globale comme centre de la diversité des plantes. Avec le site des Forêts vierges de Komi, il s’agit de la seule très grande zone de montagnes en Europe qui n’a pas connu d’impact humain significatif, avec des grandes parties de forêts de montagne intactes, uniques à l’échelle européenne.


– Ensemble historique et architectural du Kremlin de Kazan (2000 )

Construit sur un site antique, le Kremlin de Kazan remonte à la période musulmane de la Horde d’or et du khanat de Kazan. Il fut conquis par Ivan le Terrible en 1552 et devint le centre chrétien des pays de la Volga. Seule forteresse tatare subsistant en Russie et lieu de pèlerinage important, le Kremlin de Kazan forme un groupe exceptionnel de bâtiments historiques datant du XVIe au XIXe siècle et intégrant les vestiges de structures plus anciennes du Xe au XVIe siècle.

L’ensemble du Kremlin de Kazan constitue un témoignage exceptionnel de continuité historique et de diversité culturelle sur une longue période qui résulte d’un important échange de valeurs générées par les différentes cultures.

La citadelle historique représente un témoignage exceptionnel de l’époque du khanat ; elle est la seule forteresse tatare subsistante conservant des traces de la conception urbaine d’origine.

Le site et ses grands monuments représentent un exemple exceptionnel de la synthèse des influences tatares et russes dans l’architecture, et l’intégration de différentes cultures (bulgare, Horde d’or, tatare, italienne et russe), mais laissent aussi transparaître l’impact de l’islam et du christianisme.


– Ensemble du monastère de Ferapontov (2000 )

Le monastère de Ferapontov est situé dans la région de Vologda, en Russie septentrionale. C’est un exemple exceptionnellement bien conservé et complet d’un ensemble monastique russe orthodoxe des XVe-XVIIe siècles, période d’une grande importance dans le développement de l’Etat russe unifié et de sa culture. L’architecture du monastère est remarquable par son inventivité et sa pureté. Son intérieur est rehaussé de magnifiques peintures murales de Dionisii, le plus grand artiste russe de la fin du XVe siècle.

Les peintures murales de Dionisii, dans la cathédrale de la Nativité de la Vierge au monastère de Ferapontov, sont l’expression de l’art mural russe à son apogée, aux XVe-XVIe siècles.

L’ensemble du monastère de Ferapontov est l’exemple le plus pur et le plus complet de communauté monastique orthodoxe des XVe-XVIIe siècles, période cruciale dans le développement culturel et spirituel de la Russie.


– Isthme de Courlande (2000 ) *

L’occupation humaine de cette étroite péninsule de dunes de sable, longue de 98 km et large de 0,4 à 4 km, remonte aux temps préhistoriques. Depuis cette période, elle a été sous la menace des forces naturelles du vent et des vagues. Elle ne doit sa préservation actuelle qu’aux efforts incessants des habitants pour combattre l’érosion de l’isthme, efforts remarquablement illustrés par les projets continus de stabilisation et de reboisement.

L’isthme de Courlande est un exemple exceptionnel de paysage de dunes de sable qui est sous la menace constante des forces naturelles (vents et marées). Après des interventions humaines désastreuses qui ont menacé sa survie, l’isthme a été reconquis grâce à une protection intense et aux travaux de stabilisation qui ont commencé au XIXe siècle et continuent à ce jour.


– Sikhote-Aline central (2001 )

La chaîne de montagnes de Sikhote-Alin abrite l’une des forêts tempérées les plus riches et les plus insolites du monde. C’est une zone mixte entre la taïga et les régions subtropicales où des espèces du Sud comme le tigre et l’ours de l’Himalaya cohabitent avec des espèces du Nord comme l’ours brun et le lynx. Le site qui s’étend depuis les sommets de Sikhote-Alin jusqu’à la mer du Japon est important pour la survie de nombreuses espèces menacées comme le tigre de l’Amour.

Le site proposé est représentatif de l’une des régions naturelles les plus particulières du monde. L’association de l’histoire glaciaire, du climat et du relief a favorisé le développement des forêts tempérées et les plus originales du monde. Le taux de plantes et d’invertébrés endémiques, comparé à celui d’autres écosystèmes tempérés, est extrêmement élevé et a donné des assemblages inhabituels de plantes et d’animaux. Par exemple, des espèces subtropicales telles que le tigre et l’ours de l’Himalaya partagent le même habitat avec des espèces typiques de la taïga du nord telles que l’ours brun et le rennes. Le site est également important pour la survie d’espèces en danger telles que harle de Chine, l’aigle pêcheur de Blakiston et le tigre de l’Amour.


– Citadelle, vieille ville et forteresse de Derbent (2003)

La citadelle, la vieille ville et la forteresse de Derbent faisaient partie du limes nord de l’Empire perse sassanide, qui s’étendait à l’est et à l’ouest de la mer Caspienne. Les fortifications en pierre comportaient deux murailles parallèles formant une barrière du front de mer jusqu’à la montagne. La ville de Derbent s’élevait entre ces deux murailles, et elle a en partie conservé son tissu médiéval. Le site demeura d’une grande importance stratégique jusqu’au XIXe siècle.

Le site de la vieille ville de Derbent a joué un rôle crucial pour le contrôle du passage nord-sud à l’ouest de la mer Caspienne depuis le premier millénaire avant J.-C. Les structures défensives construites par les Sassanides au Ve siècle après J.-C. ont été continuellement utilisées par les gouvernements perses, arabes, mongols et timurides qui leur ont succédé pendant quelque quinze siècles.

La vieille ville de Derbent et ses structures défensives constituent la partie la plus importante des systèmes de défense stratégique conçus et construits sous l’empire sassanide le long de son limes nord, et maintenus jusqu’à l’occupation russe au XIXe siècle.


– Bassin d’Ubs Nuur (2003 ) *

Le Bassin d’Ubs Nuur, qui couvre une surface de plus de un million d’hectares, est le bassin fermé le plus septentrional d’Asie centrale. Il tire son nom de l’Ubs Nuur, un grand lac peu profond et très salé, qui joue un rôle important dans la vie des oiseaux migrateurs, tant aquatiques que marins. Le site, divisé en douze aires protégées, comprend une vaste gamme d’écosystèmes qui représentent les principaux biomes de l’Eurasie orientale. L’écosystème steppique entretient une riche diversité d’oiseaux et le désert un certain nombre de gerbilles, gerboises et putois marbrés rares. Les montagnes sont d’importants refuges pour le léopard des neiges (une espèce menacée), l’argali et le bouquetin d’Asie.

Le système lacustre salé fermé de l’Ubs Nuur est d’importance scientifique internationale en raison de ses régimes climatique et hydrologique. En raison de l’immuabilité de l’utilisation pastorale nomade des pâturages du bassin depuis des milliers d’années, les programmes de recherche actuels devaient être en mesure de révéler le rythme auquel l’Ubs Nuur (ainsi que d’autres lacs plus petits se trouvant dans le bassin) est devenu salin (et eutrophe). Ces processus sont en cours et, en raison de ses caractéristiques géophysiques et biologiques uniques, le bassin a été choisi par le Programme géologique international pour l’étude du réchauffement climatique.

Le site d’Ubs Nuur comprend une vaste gamme d’écosystèmes qui représentent les principaux biomes de l’Eurasie orientale, avec un certain nombre d’espèces de plantes endémiques. Bien que le bassin soit habité et qu’il ait servi au pastoralisme nomade depuis des milliers d’années, les montagnes, les forêts, les steppes et les déserts sont des habitats extrêmement importants pour toute une variété d’animaux sauvages qui, dans bien des cas, sont menacés ou même en danger critique d’extinction. L’écosystème steppique entretient une riche diversité d’oiseaux et les déserts un certain nombre de gerbilles, gerboises et putois marbrés rares. Les montagnes de la partie occidentale du bassin sont d’importants refuges pour le léopard des neiges menacé au plan mondial, l’argali et le bouquetin d’Asie. L’Ubs Nuur lui-même est un habitat important pour les oiseaux d’eau ainsi que pour les oiseaux qui migrent au sud de la Sibérie.


– Système naturel de la Réserve de l’Île Wrangel (2004 )

Situé nettement au-dessus du cercle arctique, le site comprend la montagneuse île Wrangel (7 608 km2), l’île Gerald (11km2) et une zone maritime. Wrangel n’a pas été recouverte de glaces durant l’âge glaciaire du Quaternaire, ce qui lui a permis de conserver un niveau de biodiversité exceptionnel pour cette région. L’île possède la plus vaste population de morses du Pacifique et la plus forte densité d’anciennes tanières d’ours blancs. C’est un important lieu de nourrissage pour la baleine grise, et l’endroit le plus septentrional où viennent nicher 100 espèces d’oiseaux migrateurs, dont nombre sont menacées. A l’heure actuelle, 417 espèces et sous-espèces de plantes vasculaires ont été recensées sur l’île, soit deux fois plus que sur les autres territoires de la toundra arctique de taille comparable, et plus que toute autre île de l’Arctique. Certaines espèces sont dérivées de formes continentales courantes, d’autres résultent d’une hybridation récente, 23 sont endémiques.

La Réserve de l’île Wrangel est un écosystème insulaire autonome et il est clair qu’il a subi un long processus d’évolution ininterrompu par la glaciation qui a recouvert la majeure partie de l’Arctique durant le Quaternaire. Le nombre et le type d’espèces de plantes endémiques, la diversité des communautés de plantes, la succession rapide et les mosaïques de types de la toundra, la présence de défenses et de crânes relativement récents de mammouths, la gamme des types de terrains et des formations géologiques sur un petit espace géographique sont autant de témoins de l’histoire naturelle riche de Wrangel et de sa place unique dans l’évolution de l’Arctique. En outre, le processus se poursuit comme on peut l’observer, par exemple, avec les densités exceptionnellement élevées et les comportements particuliers des populations de lemmings de Wrangel par rapport aux autres populations arctiques ou dans les adaptations physiques des rennes de Wrangel qui pourraient désormais faire partie d’une population distincte de celles du continent. Les stratégies d’interaction entre les espèces sont extrêmement au point et visibles dans toute l’île, en particulier près des nids des harfangs des neiges qui font office de protectorat pour d’autres espèces et de balises pour les espèces migratrices et, autour des tanières des renards.

La Réserve de l’île Wrangel jouit du plus haut niveau de biodiversité dans le haut Arctique. L’île est l’habitat de nidification de la seule population asiatique de l’oie des neiges qui est en train de lentement se reconstituer à partir de niveaux catastrophiquement bas. Le milieu marin est un site de nourrissage de plus en plus important pour la baleine grise qui migre depuis le Mexique (certaines depuis un autre bien du patrimoine mondial, le Sanctuaire de baleines d’El Vizcaino). Les îles abritent les plus grandes colonies d’oiseaux marins de la mer des Tchoukches et constituent les sites de nidification les plus septentrionaux pour plus de 100 espèces d’oiseaux migrateurs, dont plusieurs en danger comme le faucon pèlerin.

Elles possèdent d’importantes populations d’espèces d’oiseaux résidents de la toundra, mêlées à des espèces migratrices de l’Arctique et d’ailleurs et présentent la plus haute densité de tanières ancestrales de l’ours blanc. L’île Wrangel s’enorgueillit de posséder la plus grande population de morses du Pacifique avec quelque 100 000 animaux qui se rassemblent en tout temps, dans l’une des importantes colonies côtières de l’île. Étant donné que l’île Wrangel contient une haute diversité d’habitats et de climats et que les conditions varient considérablement d’un endroit à l’autre, il n’y a pratiquement jamais eu d’échec total de la reproduction d’une espèce. Compte tenu de la taille relativement petite de la région, c’est extrêmement peu habituel dans le haut Arctique.


– Ensemble moscovite du couvent Novodievitchi (2004 )

Le couvent Novodievitchi, au sud-ouest de Moscou, fut édifié durant le XVIe et le XVIIe siècle dans le style baroque moscovite. Il faisait partie d’un ensemble monastique s’inscrivant dans le système de défense de la ville. Le couvent a été directement associé à l’histoire politique, culturelle et religieuse de la Russie, et plus étroitement encore au Kremlin de Moscou. Il était fréquenté par des femmes de la famille du Tsar et de l’aristocratie. Des membres de la famille et de l’entourage du Tsar reposent dans son cimetière. Le couvent offre un des exemples les plus brillants de l’architecture russe, avec ses intérieurs richement ornés et une vaste collection de peintures et d’objets précieux.

Le couvent Novodievitchi est l’exemple le plus exceptionnel qui soit du style dit « baroque moscovite », à la mode dans la région de Moscou. Outre sa magnifique architecture et ses détails décoratifs, le site se caractérise par ses valeurs urbanistiques.

Le couvent Novodievitchi est un exemple exceptionnel d’ensemble monastique magnifiquement préservé, représentatif du style architectural baroque moscovite de la fin du XVIIesiècle.

Le couvent Novodievitchi intègre la nature politique et culturelle du site du patrimoine mondial du Kremlin de Moscou. En lui-même, il est étroitement associé à l’orthodoxie russe, ainsi qu’à l’histoire de la Russie, tout particulièrement du XVIe et du XVIIesiècle.


– Centre historique de la ville de Yaroslavl (2005 )

La ville historique de Yaroslavl est située au confluent de la Volga et de la Kotorosl, à quelque 250 km au nord-est de Moscou. A partir du XIe siècle, elle devint un centre de commerce très important. Elle est célèbre pour ses nombreuses églises du XVIIe siècle. Yaroslav est un exemple remarquable du programme de rénovation urbaine ordonné en 1763 par l’impératrice Catherine la Grande pour l’ensemble de la Russie. Tout en conservant certaines de ses structures historiques importantes, la ville fut rénovée dans le style néoclassique suivant un plan directeur urbain en étoile. On trouve également des éléments datant du XVIe siècle dans le monastère Spassky, l’un des plus anciens de la région de la Haute Volga, bâti à l’origine sur le site d’un temple païen à la fin du XIIe siècle, mais reconstruit au fil des siècles.


– Arc géodésique de Struve (2005 ) *

L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. A l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

Le patrimoine mondial UNESCO /Fédération de Russie

par | 8 Août 2008 | 0 commentaires

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