Fils d’un petit commerçant israélite malchanceux, il parvient à force d’obstination à faire des études de lettres à l’Université de Pétersbourg.
Très jeune, il publie ses premiers vers dans la revue Apollon, organe de l’école akméïste à laquelle il se joint.
Il se manifeste en 1918 aux côtés des intellectuels ralliés au régime nouveau, collabore aux Editions de la Littérature Mondiale que dirigeait Gorki. Pendant la guerre civile, il séjourne en Crimée où il est parfois victime de la confusion régnante.
Il reprend ensuite dans la capitale une activité littéraire professionnelle. Fréquemment oublié dans la presse périodique, il se tient à l’écart des groupes, ce qui, dans le climat idéologique d’alors, le mène à une certaine solitude.
Il sera victime de la répression qui accompagne le « culte de la personnalité » . Après plusieurs assignations à résidence, il est envoyé en Sibérie, où il mourra en 1943.
Son œuvre publiée à ce jour comprend plusieurs recueils : Pierre (1915), Tristia (1921) et Poésies (1928), une série d’essais sur la poésie et quelques textes de prose autobiographique. Les vers écrits après 1931 ne nous sont que partiellement connus.
Se spécialisant d’abord dans une imagerie architecturale, tour à tour gothique et pétersbourgeoise, il intègre les mythes de la culture européenne à la littérature russe. Ses vers sont alors extrêmement ouvragés. Plus tard, c’est dans une forme d’une simplicité émouvante qu’il exprimera la vie immédiate.
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