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Poutine inaugure la ligne de production Renault-Nissan au pays des Lada

Vladimir Poutine a inauguré mercredi la première ligne de production commune d’Avtovaz, constructeur des célèbres Lada, et de Renault-Nissan, qui compte prendre le contrôle du groupe russe en 2012 pour bénéficier d’un marché prometteur.

Lors de la cérémonie d’inauguration dans l’usine d’Avtovaz à Togliatti (Volga), le Premier ministre russe a signé de son nom sur le capot de la toute première voiture produite sur la nouvelle ligne, nommée B-0: la Lada Largus.

D’une longueur de 1,5 kilomètre, cette première ligne commune, qui a nécessité des investissements de 400 millions d’euros, tranche par sa modernité sur les vieilles installations du premier producteur automobile russe.

D’une capacité à terme de 350.000 unités par an, elle doit aussi produire dès novembre des modèles Nissan Almera et à partir de 2014 un modèle de Renault encore non dévoilé.

Pour l’heure, l’objectif est une production annuelle de 70.000 Largus et de 70.000 Nissan, puis de 140.000 Renault.

Vladimir Poutine a par ailleurs indiqué que les investissements atteindraient « 169 milliards de roubles (4,4 milliards d’euros) d’ici 2020 » pour le développement de l’usine, véritable poumon économique de la ville de Togliatti.

« Avtovaz occupe 25% du marché automobile en Russie. Je suis sûr que (le groupe) va maintenir sa position », a souligné M. Poutine, qui a remporté la présidentielle de mars et doit prendre ses fonctions au Kremlin le 7 mai.

Le français Renault a parié dès 2008 sur le marché automobile russe, en acquérant 25% plus une action d’Avtovaz pour un milliard de dollars.

Et depuis des mois, avec son partenaire japonais Nissan, il négocie une montée de la participation dans l’alliance jusqu’à 50% plus une action.

Cette transaction, qui doit être finalisée dans l’année, propulsera l’entité Renault-Nissan-Avtovaz au troisième rang mondial.

Le secteur automobile russe est l’un des plus prometteurs. Après avoir été durement affecté par la crise économique mondiale de 2009, année où les ventes avaient plongé de 49% par rapport à 2008, il a effectué une fulgurante remontée.

En 2011, les ventes de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers en Russie ont bondi de 39% par rapport à l’année précédente et elles devraient progresser encore cette année, selon l’Association des Affaires européennes (AEB), qui regroupe la plupart des grandes sociétés étrangères en Russie.

En termes de ventes, le marché russe occupe désormais la deuxième place en Europe après l’Allemagne et la quatrième au niveau mondial, a souligné M. Poutine.

Il a également noté que « la production de voitures avait dépassé 1,7 millions d’unités » en 2011, un résultat « record ».

Il s’est félicité que « des groupes automobiles étrangers manifestent un grand intérêt pour ce marché », soulignant que ce serait le moyen de moderniser le secteur.

M. Poutine a annoncé une série de mesures incitatives dans ce domaine.

Il a notamment proposé que le budget fédéral prenne en charge les intérêts d’emprunts contractés par les usines automobiles russes afin de se moderniser.

Dans une étude publiée l’an passé, le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) a estimé que la Russie serait à moyen terme « l’une des locomotives de la croissance de la production mondiale d’automobiles ».

Depuis deux ans, le marché automobile en Russie suscite de nouveau l’intérêt des constructeurs étrangers, alléchés par les perspectives prometteuses de ce pays.

En 2011, plusieurs alliances entre entreprises étrangères et russes pour la production de véhicules en Russie ont ainsi été annoncées.

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par | 6 Avr 2012 | 0 commentaires

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