La Berd a différé jusqu’à l’été sa décision d’engager 300 ou 400 millions d’euros sur le projet. Sakhaline-2, premier site à produire du gaz naturel liquéfié (GNL) en Russie, devrait commencer à en livrer à l’été 2008.
Le WWF, l’organisation mondiale de protection de la nature, a appelé dimanche la Berd à ne pas apporter son soutien au projet Sakhaline-2 développé par Royal Dutch Shell dans l’Extrême-orient russe, accusant la compagnie pétrolière d’enfreindre les critères environnementaux internationaux.
Le WWF a indiqué dimanche, en marge de l’assemblée annuelle de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd), avoir en sa possession des documents prouvant que « le projet Sakhaline-2 de Shell continue à enfreindre les critères environnementaux mondiaux en dépit de ses assurances renouvelées ».
Le rapport montrerait « différentes atteintes » à l’environnement lors de la traversée des rivières par le pipeline, « et jusqu’à dix infractions sur une seule traversée de rivière ».
Le WWF indique que la version de ce rapport publiée sur le site internet du projet est différente « et présente les travaux sous un meilleur jour ».
« La Berd doit se demander si elle peut croire son client potentiel », ajoute le WWF, qui rappelle que la banque « a dit clairement que les traversées de rivières étaient le point essentiel pour l’obtention du financement ».
« Malgré ses promesses, Shell continue à enfreindre les critères, et il est temps d’en finir. Elle devrait protéger sa réputation et refuser de financer le projet », indique dans le communiqué le directeur général du WWF, Robert Napier.
La Berd a différé jusqu’à l’été sa décision d’engager 300 ou 400 millions d’euros sur le projet. Elle a organisé une consultation en Russie et au Japon, et en étudie actuellement les résultats.
Le 10 mai, son président Jean Lemierre a souligné les inquiétudes que suscite le projet.
Sakhaline-2, premier site à produire du gaz naturel liquéfié (GNL) en Russie, devrait commencer à en livrer à l’été 2008.
La Berd a participé au financement de la première phase du projet. Mais la deuxième prévoit la construction de deux plateformes de forage offshore et de pipelines en partie sous-marins reliant le nord et le sud de l’île, dont l’impact sur les saumons et les baleines grises inquiète les défenseurs de l’environnement.
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