Environ 60 mille hommes hors de combat du côté des Russes, et 30 mille du côté des Français. Un spectacle horrible.
Les Russes se retirent sur Moscou. Les Français les poursuivent. Conseil de guerre tenu par les généraux russes pour savoir s’il faut livrer une nouvelle bataille, ou abandonner Moscou aux Français. Koutouzov se décide à évacuer Moscou en traversant la ville, et en se retirant sur la route de Riazan.
Le maréchal Koutouzov réunit ses généraux. Il faut choisir entre défendre Moscou sur une position désavantageuse au risque de perdre l’armée ou se replier et livrer la ville aux troupes françaises. La mort dans l’âme, il décide de sacrifier la capitale et ordonne un repli stratégique afin de préserver l’armée.Napoléon entre dans Moscou le 14 septembre. Quelques apparences de feu dans la nuit du 15 au 16. Affreux incendie de cette capitale. Napoléon obligé de sortir du Kremlin pour se retirer au château de Petrowskoié. Douleur que lui cause le désastre de Moscou. Il y voit une résolution désespérée qui exclut toute idée de paix. Après cinq jours l’incendie est apaisé. Les quatre cinquièmes de la ville détruits. Devant Moscou en flammes, Napoléon ne peut réprimer un sentiment d’admiration pour le courage du peuple russes.
Napoléon sent le danger de s’y arrêter, et voudrait, par une marche oblique au nord, se réunir aux maréchaux Victor, Saint-Cyr et Macdonald, en avant de la Dwina, de manière à résoudre le double problème de se rapprocher de la Pologne, et de menacer Saint-Pétersbourg. Mauvais accueil que cette conception profonde reçoit de la part de ses lieutenants, et objections fondées sur l’état de l’armée, réduite à cent mille hommes.
Napoléon prend conscience que le sort ne lui sourit plus comme par le passé et que la victoire ne sera pas aussi facile qu’autrefois.
Vaincues, les troupes françaises battent en retraite dans les tempêtes. Les partisans attaquent les convois et libèrent les prisonniers russes. La retraite fut un véritable drame. Une armée de 500.000 hommes, dont 350.000 moururent dans l’aventure. Le maréchal Koutouzov confirme la victoire. De retour à Paris, Napoléon explique qu’il n’a été vaincu que par le froid.
Pour visiter le champ Borodino :
– Train ‘Moscou-Toula’ (124 km)
– Bus local ‘Toula-Borodino’.
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