Zakhar Prilepine est né en 1975 dans un petit village de la région de Riazan. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages poétiques ainsi que d’essais.
Il a été vigile dans une boîte de nuit puis manutentionnaire, barman et s’engage dans les deux guerres tchétchènes en 1996 et 1999. Après son retour de la deuxième campagne, il travaille comme rédacteur en chef d’une revue people.
Pour contrecarrer cette expérience « journalistique », après le travail, il se consacre à son premier roman, Pathologies (éditions des Syrtes, 2007), qui sera achevé quatre ans plus tard, un roman qualifié par la critique comme « la première œuvre dans la littérature russe qui montre la guerre en Tchétchénie telle quelle ». Son roman lui a valu une nomination au prestigieux prix russe « Natsionalny » du meilleur livre de l’année, et devient best-seller en 2005.
Le Péché (prix Supernatsbest pour le meilleur livre de la décennie écoulée), traduit en français aux éditions des Syrtes, est un roman plus léger qui rapporte les fragments de la vie de son auteur à travers le personnage d’un jeune trentenaire, plein de force et de volonté de vivre aux prises avec la réalité russe. Roman prémonitoire, San’kia, publié chez Actes Sud, dresse le portrait de jeunes révoltés.
Rédacteur en chef d’une édition régionale de Novaïa gazeta (le journal où travaillait Anna Politkovskaïa) et d’une Agence, Prilepine est aussi un militant politique proche d’Edouard Limonov.
La réalité rejoignant la fiction, Zakhar Prilepine est un des « personnages » du roman Limonov d’Emmanuel Carrère.
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